Saison 2002-2003
- François-Xavier Frantz
- Clément Gracian
- Dieudonné Niangouna
Sophie Lecarpentier - Marie Tikova
- Hervé Benhamou
- Valéry Warnotte
- Noël Casale
- Bernard Pigot
- Gilles Sampieri
- Florent Meyer
- Benoît Lambert
- Véronique Bellegarde
- Claire Le Michel
- Mamadou Dioume
- Les Rencontres Chorégraphiques
Édition 2
Alice Chauchat
Vera Knolle
Salva Sanchis
Martin Clausen
Angela Schubot
DU 24 OCTOBRE AU 9 NOVEMBRE 2002 / CRÉATION THÉÂTRALE
Corinne Masiero
Laurent Sauvage
Paul Kendall
Scénographie
Claude Chestier
Costumes
Nathalie Fonroque
Création sonore
Paul Kendall
Lumière
Tanguy Gauchet
Attachée de presse
Catherine Guizard
La Strada
- LA RAVISSANTE RONDE
L’AUTEUR
Werner Schwab est né à Graz en 1958.
Aprés des études à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne, il s’est installé à la campagne où il est devenu bûcheron-sculpteur, ne commençant à écrire que trois ans avant sa mort dans la nuit de la Saint-Sylvestre entre 1993 et 1994. Dans ce laps de temps, Werner Schwab s’est attaqué à la langue, à cette matière qui nous entoure, qu’on nous fait injustement ingurgiter et qui nous forme. Quand il ne la fait pas voler en éclats, il la dérègle, propageant à travers elle la vision d’un monde qu’il n’espère plus pouvoir changer : il se contente d’opposer à la violence du monde la violence de ses propres mots : " Il faut tout simplement que la langue inouïe soit fusillée d’UNE langue par décision de la cours martiale ".
LA MISE EN SCENE
D’après La Ronde du " Ravissant Monsieur Arthur Schintzler ", La Ravissante Ronde est une succession de rencontres entre un homme et une femme - la putain rencontre l’employé qui rencontre la coiffeuse qui à son tour rencontre le propriétaire, etc, etc...
Les personnages se croisent et se quittent dans une ronde folle, et font l’amour comme ils parlent, avec violence et humour : en quelque sorte un état des lieux des rapports humains dénués de toute convention sociale. Ici pas de détour, pas de rapports de séduction ni d’états d’âme, la rencontre ne se justifie que par son objectif - l’acte sexuel.
Schwab a travaillé la langue comme une matière, et ses personnages ne se définissent que par elle : " Je ne m’intéresse pas au thème, mes personnages se définissent à travers la langue. Je considère la langue comme un sculpteur, ça m’est égal s’il s’agit d’or ou de crasse. J’examine le matériau avec lequel je joue. "
Il ne s’agit pas de mettre en jeu des personnages, mais bien d’une mise à nu des pulsions, dans un univers cruel et violent, sans héros ni victimes, où le sexe et la mort sont omniprésents.
"La Ravissante Ronde " est aussi une mise en perspective, décalée et pleine d’humour, de la nature humaine et de ses fantasmes : " Qu’y a-t-il de plus fort chez l’homme que son envie d’aimer et de tuer, et les simulacres qu’il met en place ?"
SUR LA SCENOGRAPHIE ET LES COSTUMES
La Ronde se constitue d’elle-même par les déplacements et les remplacements successifs d’un des éléments des couples.
Si nous sommes encore - ironiquement pour Werner Schwab - dans le ravissement, nous ne sommes plus dans l ’élégance chorégraphique d’Arthur Schnitzler
Nous sommes ici, dans une mécanique binaire et désincarnée, réduisant l’enjeu à un simple déplacement de case en case.
Par-delà le rond, l’espace peut donc se construire sur une trame orthogonale, de carré en carré. Les carrés, alignés par deux au début du spectacle, sont éclatés dans l’espace le temps du jeu pour retrouver leur situation première puisque le jeu pourrait recommencer, le cycle - le cercle - est là.
Ces carrés, chaises ou fauteuils, portent les attributs sociaux des personnages évoqués. Ce sont les chaises qui sont costumes.
LA COMPAGNIE
Feux de la Rampe mène parallèlement un travail théâtral et cinématographique.
Au théâtre elle met en scène des auteurs contemporains : Marie-Louise Fleisser, R.W. Fassbinder, J.G. Nordmann...
Après : " L’amour est une région bien intéressante " d’après la Correspondance d’Anton Tchekhov et Olga Knipper, et « Marivaux » - Barthes - Jeux d’Amour ", adaptation d’extraits de pièces de Marivaux et de " Fragments d’un discours amoureux " de Roland Barthes, " La Ravissante Ronde " s’inscrit dans la continuité d’un travail commencé il y a quelques années et sera le dernier volet d’un tryptique ayant pour thème l’Amour.
Production Feux de la Rampe
Soutiens Aide à la Création du Ministère de la Culture-DMDTS, l’Adami
La Compagnie Feux de la rampe est subventionnée par le Conseil Général du Val de Marne.