Saison 2009/2010
- Anne Monfort
- Laure Giappiconi
- Jean-Baptiste Bonillo
- Frédéric Deslias
- Sylvie Pabiot
- Marie Tikova
- Bertrand Sinapi
- Frédéric Ferrer
- Yan Allegret
- Jean-Paul Rouvrais
Cyril Dubreuil - Cristèle Alves Meira
- Chloé Déchery
Chris Eley - Jamais vu !- édition 4
Jiri Bartovanec
Barbara Fuchs
Julien Monty
Michaël Pomero
Ivo Dimchev
Elie Hay
Stefano Taiuti - Daniel Tonachella
Francisco Cordovil - Hélène Géhin
Ivan Gruselle - Jean-Emmanuel Pagni
Pascal Tagnati - Concordan(s)e - édition 4
Sylvain Groud
Maylis de Kerangal
Sylvain Prunenec
Mathieu Riboulet
Daniel Dobells
Nicole Caligaris
Laura de Nercy
Emmanuelle Pagano
Maria Donata D'Urso
Sophie Loizeau - David Durand
DU 30 NOVEMBRE AU 4 DÉCEMBRE 2009/ CRÉATION
© ZAPO
Anthony Roullier
Ingrid Schoenlaub (Violoncelle)
Scénographie
Claude Chestier
Costumes
Barbara Van Dyck
Musique
Ingrid Schoenlaub
Lumière
Nicolas Prosper
30 novembre
Lecture
de Sibylle Berg
par Marie Tikova
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- FAUTEUIL 24
En 1683, Jean de La Fontaine entre à l'Académie Française
où il occupe le fauteuil 24.
La Fontaine publie son premier recueil de fables en 1668. Inspirées de la culture grecque, mais aussi du Panchatantra et du Pilpay indien, elles deviennent son chef-d'oeuvre.
La fable était un genre populaire, composé d'un court récit, agrémenté d'un dialogue qui servait à illustrer une morale. La Fontaine transforme le genre : il développe le récit par rapport à la morale, qui devient un prétexte. En utilisant le dialogue, ainsi que plusieurs voix narratives, il donne aux fables une dimension théâtrale. Cette peinture de la société, mettant le plus souvent en scène des animaux, nous donne à voir les passions, les vices, la folie et la sagesse qui mènent les hommes.
Parmi les 243 fables de Jean de La Fontaine, nous avons choisi celles qui parlent d'amour, de son lot d'illusions et de désillusions. Nous avons tenté de trouver notre propre ordre dans ce désordre amoureux. De la découverte de l'amour à la folie amoureuse, de la jeunesse à la vieillesse, nous avons exploré les diverses facettes de cet état. La partition musicale s'est élaborée au cours du travail, et le violoncelle s'est imposé comme un personnage à part entière. Il donne la couleur à la fable, y introduit suspens ou drame, lui apporte rythme et respiration. La Fontaine, poète épicurien, porte sur cette comédie humaine un regard acéré, plein d'humour et de tendresse.
La compagnie Feux de La Rampe est subventionnée par : le conseil général du Val-de-Marne et la ville de Charenton-Le-Pont
PARCOURS PUBLIC / LECTURE
Chien, Femme, Homme
Un chien décrit l’étrange comportement d’une femme et d’un homme qui se sont littéralement attachés l’un à l’autre, bien que cela soit pour eux à la limite du supportable.
L’animal a pour vocation de révéler l’humain. Il donne aussi sa forme épique à la pièce : il est à la fois protagoniste, narrateur, chœur antique.
Le couple est pour Sibylle Berg le lieu où vient se synthétiser l’idéologie de l’époque. Dans une forme comique et parfois même loufoque, elle nous présente une sorte de conte moral, à la fois tendre et féroce.
« Chien, femme, homme », ne vise cependant pas au pur divertissement. Il y a dans la pièce quelque chose d’impitoyable qui débusque les faux-semblants derrière les petits arrangements moraux de notre temps et les mesquineries de la sentimentalité, tous ces simulacres publicitaires qui viennent oblitérer jusqu’à la sphère de l’amour, qu’on aurait préféré garder pure. Sibylle Berg est de ces auteurs qui connaissent les vertus critiques et libératrices du rire.