Saison 2009/2010
- Anne Monfort
- Laure Giappiconi
- Jean-Baptiste Bonillo
- Frédéric Deslias
- Sylvie Pabiot
- Marie Tikova
- Bertrand Sinapi
- Frédéric Ferrer
- Yan Allegret
- Jean-Paul Rouvrais
Cyril Dubreuil - Cristèle Alves Meira
- Chloé Déchery
Chris Eley - Jamais vu !- édition 4
Jiri Bartovanec
Barbara Fuchs
Julien Monty
Michaël Pomero
Ivo Dimchev
Elie Hay
Stefano Taiuti - Daniel Tonachella
Francisco Cordovil - Hélène Géhin
Ivan Gruselle - Jean-Emmanuel Pagni
Pascal Tagnati - Concordan(s)e - édition 4
Sylvain Groud
Maylis de Kerangal
Sylvain Prunenec
Mathieu Riboulet
Daniel Dobells
Nicole Caligaris
Laura de Nercy
Emmanuelle Pagano
Maria Donata D'Urso
Sophie Loizeau - David Durand
DU 7 AU 12 DÉCEMBRE 2009/ CRÉATION
© Soizic Lambin
Augustin Becard
Claire Hélène Cahen
Bryan Polach
Hugues Reinert
Amandine Truffy
Assistant mise en scène
François Paniel
Dramaturges
Emmanuel Breton
Amandine Truffy
Scénographe
Goury
Compositeur
Ghédalia Tazartès
Créateur lumière-régie
Jean-François Metten
Vincent Urbani
Constructeur décor
Bruno Berger
Costumes
Séverine Besson
Solange Botz
- ANTICLIMAX
Une comédie cruelle et obscène
Anticlimax est un huis clo familial, une folie quotidienne au travers de laquelle chemine une jeune femme opprimée - la Petite Marie, vers la liberté. La famille représente un univers chaotique, dont les membres vivent en dehors de tout cadre moral. Les interventions du monde extérieur sont celles d'une société logique qui ne veut pas voir ce qu'elle engendre et qui se heurte à des êtres qu'elle ne peut plus raisonner, qu'elle ne peut pas contenir.
Un système mis à mal par la Petite Marie, héroïne désignée pour être sacrifiée mais qui contre toute attente questionne, conteste, et perturbe le monde.
Un système du dérèglement
Werner Schwab est l'énonciateur d'un système, jamais son juge. Son théâtre n'est pas réaliste, il ne s'attache pas à montrer la vie, mais sa signification, le grotesque de tout mécanisme social. L'auteur se plaît à dégager la distance qui le sépare du monde qu'il a lui-même inventé. Il se dégage ainsi d'Anticlimax une atmosphère propice à la farce. Une jubilation qui passe par la langue de Werner Schwab, une langue grossière, abrupte, poétique et recomposée. Elle s'accroche au sens, à l'oralité. Les mots ont été triturés et agglomérés les uns aux autres, les expressions se sont mélangées pour en faire apparaître de nouvelles. Les dérèglements de la langue accompagnent la lente déstructuration des personnages. Ces êtres « ne sont pas des personnages mais des fragments sémantiques ». L'obscénité permet alors de dépasser le cadre visible du langage, mis à mal par l'auteur, qui place au cœur de son travail la critique de la société bourgeoise et du politiquement correct. Elle devient le mode d'expression de nos angoisses existentielles.
L'auteur
Né à Graz en Autriche en 1958, Werner Schwab marque la scène contemporaine par une écriture forte et atypique, qui se joue volontiers des codes et des mœurs sociaux pour mieux en révéler les limites et leur absurdité. Ses œuvres reflètent toute la complexité de son univers : un savant mélange « d'or et de crasse », qui laisse entendre de la poésie là où le visible n'est qu'obscénité et détérioration. La force du théâtre de Werner Schwab est de n'abandonner aucun aspect de la complexité du monde, et de l'explorer au moyen d'un langage qui se révèle au contact de la scène. Imprégnées de l'actionnisme viennois, ses pièces ont été reconnues pour leurs singularités langagières. Anticlimax est sa dernière pièce, éditée de manière posthume.
Intentions de mise en scène
La compagnie Pardès rimonim s'est emparée des tensions du texte de Schwab, et convoque l'imaginaire du spectateur en passant du familier à l'étrange, en s'attachant avec la même intensité à la violence, l'obscène, et le comique. Le travail de la compagnie se nourrit des possibilités offertes par la musique, les arts plastiques, et la vidéo. Ghédalia Tazartès, artiste majeur de musique expérimentale aux frontières de la musique tribale ethnique, a composé l'univers musical du spectacle. À l'image de Schwab, qui déforme le matériel dont il s'inspire, nous utiliserons des chansons populaires, que nous avons tous fredonnées. Nous souhaitons expérimenter ce qui naît de la confrontation entre ces mélodies, qui appartiennent à la mémoire collective, et les compositions contemporaines de Ghédalia Tazartès qui se nourrissent de cette matière, et la détournent.
Production Compagnie Pardès rimonim
Coproduction CCAM - Scène Nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy, Théâtre du Saulcy - service commun d'action culturelle de l'université Paul Verlaine à Metz
Soutiens Gueulard - Scène conventionnée du Val de Fensch, du Théâtre Le Colombier de Bagnolet. Avec le soutien financier du Conseil Régional de Lorraine dans le cadre de son dispositif d'aide aux résidences artistiques et culturelles en région Lorraine, de la DRAC Lorraine, du Conseil Général de la Moselle et de la Ville de Metz
Avec la participation artistique de l'Ensatt