Saison 2005-2006
- Mohamed Rouabhi
Carlo Brandt - Marc-Henri Lamande
- Brigitte Seth
Roser Montllo Guberna - France Jolly
- Marc Vincent
- Florent Meyer
- Gilles Sampieri
- Claudio Ioanna
Philippe Ménard - Pascal Bongard
Antoine Basler
Elsa Gallès - Gilles Verièpe
- Abel Neves
Véronique Bellegarde - Damien Dreux
Fabrice Merlen - Thomas Ferrand
- Festival Pas de côté
Avec Le Forum du Blanc-Mesnil
René Chéneaux
Marie-Josée Malis
Astride Mamina
Damien Noury
Véronique Petit
Diane Scott
LES 28 ET 29 AVRIL 2006 / CRÉATION
© Tristan Jeanne Vales
Yohann Allex
Hélène Boytard
Fanny Catel-Chanet
Justine Haelters
Jean-Baptiste Julien
Serge Nail
Captation vidéo
Maxime Allex
- PROJET_LEBÉRAL 3
Le cas Althusser m’intéresse…
Thomas Ferrand, metteur en scène et co-fondateur de la revue mrmr (une revue autour des arts et du spectacle), a initié les Projets_Libéraux au CDN de Normandie en février 2005 dans une ambiance rock n’roll, baroque, hip-hop. Entre théâtre, concert et performance, il s’agit pour le metteur en scène d’agencer en direct des partitions et des concepts qui laissent aux comédiens-musiciens-plasticiens une large place à l’improvisation et à l’expérimentation. Parfois proche du happening, ces travaux abordent des sujets tels que la politique intérieure ou les processus historiques, avec, pour matière, la pensée de Bernard Stiegler, Kant, des entretiens de Heiner Müller, l’actualité, etc.
Les Projets_Libéraux interrogent les modes de productions spectaculaires, tournent en dérision la manière dont circule aujourd’hui l’information, et activent intensément la perception du spectateur dans un souci esthétique et réflexif. Le gros du travail se situe également sur le jeu de l’acteur et le dispositif scénique : pas de personnages, pas de psychologie, pas de décor. C’est une approche en marge des conventions théâtrales, qui privilégie une installation plastique sans ornementations ni fioritures, et un rapport direct avec le public.
Le troisième volet de ces Projets_Libéraux tournera autour du philosophe Louis Althusser. Mais cette figure sera davantage un déclencheur dramaturgique et scénique plutôt qu’un sujet central. Comme pour Zarathoustra - la première création de Thomas Ferrand - il se peut que le point de départ du processus disparaisse totalement pour n’être qu’un titre et faire place à d’autres nécessités. C’est un principe que la compagnie a toujours adopté.
Yannick Butel (critique) : Pas un spectacle, pas une pièce, pas une performance… mais un théâtre qui fait échec au théâtre (avec ses règles classiques) dans un geste compulsif.
La musique, la langue, les textes, les images, la lumière se côtoient, se rudoient, se répondent. Façon comète qui pose la question du comment être, ce théâtre là n’assure aucune fiction, aucune illusion, aucun artifice. Il ouvre sur d’autres horizons, où revient parfois un anathème jeté sur la façon de conduire les affaires sociales et économiques.