Saison 2017/2018
- Thibault Fayner
Anne Monfort - Cyril Hériard Dubreuil
- Gilles Sampieri
- Frank Micheletti
- Mathieu Riboulet
Anne Monfort - Gérard Watkins
- Simon Pitaqaj
- Festival Les Incandescences
Lola Maury
Maude Albertier
Jonas Chéreau
Sarah Pellerin-Ott - Byan Polach
- Concordan(s)e - édition 12
Sylvain Pattieu
Yvann Alexandre
Carole Martinez
Pascale Houbin - Mounia Raoui
Jean-Yves Ruf - Christophe Laluque
- Daniel Danis
Véronique Bellegarde - Les Rencontres Chorégraphiques
Martin Hansen
Yu-Ju Lin
Tereza Hradilkovà
Lilian Steiner
Annamaria Ajmone
Jule Flierl
DU 25 AU 31 MAI / AU COLOMBIER
DE SEINE-SAINT-DENIS
ANITA MATHIEU / Directrice du festival
Festival défricheur dédié aux écritures chorégraphiques contemporaines, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis présentent des œuvres portant un regard aigu et poétique, un questionnement constant sur notre monde.
Chaque année, plus d'une vingtaine de chorégraphes relevant de l'émergence ou de parcours confirmés sont présentés dans une dizaine de théâtres partenaires du département de la Seine-Saint-Denis.
Le festival offre un espace d'échanges, de complicités, de découvertes et de partage des écritures chorégraphiques et des esthétiques entre les artistes, les professionnels et les publics. Une politique d'action culturelle à l'échelle départementale est également menée tout au long de l'année afin de développer et fidéliser les publics.
25 ET 26 MAI À 20h - 27 MAI À 17H / AUSTRALIE - ALLEMAGNE
Monumental
Solo – 35 minutes
Reconstruction et déconstruction de La Mort du Cygne d'Anna Pavlova, Monumental questionne la frontière entre le canonique et le commun.
Le chorégraphe affirme que Monumental est une façon de «dé-monumentaliser» le monument. Derrière cette formule, il s'agit bien pour lui de creuser un rapport à l'histoire qui ne soit ni fidèle et simple reproduction, ni pure déconstruction.
Avec son solo, il interroge ainsi, l’air de rien, à la fois ce qu'on peut faire d'un « monument », la place des canons de l'art chorégraphique et de la beauté mais aussi le caractère éphémère et mortel de la danse.
25 ET 26 MAI À 20h - 27 MAI À 17H / TAÏWAN
Sponge
Solo – 25 minutes
Yu-Ju Lin se souvient que lorsqu'elle était enfant, un de ses professeurs répétait souvent « J'espère que vous pouvez apprendre comme des éponges, absorber et ensuite vous décharger de ce que vous avez absorbé pour pouvoir encore absorber. ». Plus tard, elle réalisa que l'éponge est un organisme qui n'a pas de système nerveux, circulaire ou digestif : il a besoin que l'eau de mer circule dans son corps pour y apporter de la nourriture et le débarrasser des déchets. Plus récemment, elle se fit la réflexion que les nouveau-nés étaient proches de cet état.
Avec une virtuosité et une expressivité saisissante, elle livre un solo habité, à fleur de peau, qui expose le corps comme une caisse de résonance à ce qui l'entoure, tâtonnant dans l'obscurité pour apprivoiser l'espace, tendant ses membres comme s'ils étaient des capteurs : telle une éponge, qui absorbe et se gonfle avant de reprendre forme.
25 ET 26 MAI À 20h - 27 MAI À 17H / RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Swish
Une danseuse, un musicien live - 40 min
Un jour, en travaillant sur une comédie musicale qui se tournait à Prague dans un club de boxe, Tereza Hradilková a observé fascinée le jeu des boxeurs avec la corde à sauter : la légèreté de leurs mouvements, leurs changement de rythme, mais aussi le son que produit la corde.
Tereza Hradilková expose ainsi la virtuosité et l’endurance qu’il y a à sans arrêt sauter, la soif de performance qui lui est sous-jacente, mais aussi la répétition qui hypnotise et menace de se poursuivre sans fin.
Celle-ci transforme un jeu d’enfant en métaphore d’une vie dans laquelle on avance et grandit, sautant par dessus les obstacles, enfermés dans une boucle éternelle, mais dans laquelle on peut garder comme fil rouge et mot d’ordre : «saute et continue ».
30, 30 ET 31 MAI À 19H30 / AUSTRALIE
Noise Quartet Meditation
2 danseuses - 2 musiciens - 40 min
Noise Quartet Meditation se présente comme un cérémonial d’une grande simplicité et d’une grande élégance qui, tout en conviant au retour sur soi, n’exclut pas le dialogue avec l’autre. Lilian Steiner livre ainsi une invitation à trouver son propre rythme dans le flux agité de l’existence, à se défaire des forces contradictoires qui nous traversent et s’imposent à nous, jusqu’à parfois nous égarer. Suivant la leçon d’un samouraï japonais, Suzuki Shōsan qui disait qu’il était bon de pratiquer le zazen lorsque l’on était soumis à de fortes pressions, elle remet le corps et ses sensations au centre pour accéder à un état intensifié de conscience, dans une chorégraphie qui privilégie la douceur et l’écoute, en quête d’un espace habitable.
30, 30 ET 31 MAI À 19H30 / AUSTRALIE
Trigger
Solo - 20 min
Annamaria Ajmone s’adapte et se transforme, prend possession de l’espace, saute et bondit avec la souplesse d’une liane, jouant avec les spectateurs, confrontés à cette danse qui s’approche d’eux, leur tourne le dos, passe derrière ou se déploie au centre.
Créé dans le cadre d’un projet autour des pratiques d’habitat temporaire, Trigger questionne ainsi la manière qu’on a d’investir un endroit : comment transformer un espace en un lieu, une abstraction en un territoire, vecteur de mouvements et de sensations.
30, 30 ET 31 MAI À 19H30 / AUSTRALIE
Störlaut
Solo - 60 min
Avec Störlaut – mot qui littéralement désigne « un son qui dérange » - Jule Flierl a choisi de se confronter à l’œuvre de Valeska Gert qui déclare être la première danseuse, à Berlin, à la fin des années 1920 à utiliser la voix sur les scènes occidentales, au moment où les femmes allemandes obtenaient le droit de vote dans la République de Weimar et où les films devenaient parlants, livrant une autre approche du corps.
Jule Flierl mobilise en effet la danse sonore comme une forme capable d’explorer des zones habitées par des indéterminations émotionnelles, et à rendre audible les limites de certains discours – discours pré-nazis d’hier, fake news et post-vérité d’aujourd’hui.
INFORMATIONS PRATIQUES
Le festival a lieu du 16 mai au 16 juin 2018
Renseignements et réservations/
L'association Centre international de Bagnolet pour les œuvres chorégraphiques a été créée à l'initiative de la ville de Bagnolet et du Département de la Seine-Saint-Denis, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication.