Saison 2017/2018
- Thibault Fayner
Anne Monfort - Cyril Hériard Dubreuil
- Gilles Sampieri
- Frank Micheletti
- Mathieu Riboulet
Anne Monfort - Gérard Watkins
- Simon Pitaqaj
- Festival Les Incandescences
Lola Maury
Maude Albertier
Jonas Chéreau
Sarah Pellerin-Ott - Byan Polach
- Concordan(s)e - édition 12
Sylvain Pattieu
Yvann Alexandre
Carole Martinez
Pascale Houbin - Mounia Raoui
Jean-Yves Ruf - Christophe Laluque
- Daniel Danis
Véronique Bellegarde - Les Rencontres Chorégraphiques
Martin Hansen
Yu-Ju Lin
Tereza Hradilkovà
Lilian Steiner
Annamaria Ajmone
Jule Flierl
DU 8 AU 21 JANVIER / Résidence de création
Du lundi au samedi à 20h30 / Dimanche à 17h / Relâche le jeudi
Avec
Katell Daunis
Pearl Manifold
Jean-Baptiste Verquin
Dramaturgie
Laure Bachelier-Mazon
Scénographie
Clémence Kazémi
Création, régie lumières et Régie générale
Cécile Robin
Son
Julien Lafosse
Administration
Coralie Basset
Diffusion
Florence Francisco
Les Productions de la Seine
Remerciements à
Anne Saulay
et ses élèves de master de l’IEP Paris
pour leur travail préparatoire
sur l’écriture du projet,
à Lucile Abassade, avocate
et à Rob Lawrie
Résidence de création
D'octobre 2017 à janvier 2018
Avec le soutien
de la DRAC Île-de-France
La Cie Day-for-Night/Anne Monfort présente
- DÉSOBÉIR
Note d’intention/ Anne Monfort
2015. Comme de nombreuses personnes, je signe la pétition de soutien à Rob Lawrie, qui a tenté de sauver une petite fille de la jungle de Calais. On parle de délit de solidarité, les cas se multiplient, finalement Lawrie est condamné pour non-respect du code de la route. Comme beaucoup de mes concitoyens, je m’interroge, intimement, sur notre vivre-ensemble, sur les lois mal faites, qu’on n’a pas envie de respecter.
Que s’est-il passé, à quel moment n’a-t-on pas bien regardé, quand l’Europe a-t-elle échoué à se construire, s’est-elle avérée incapable de respecter les droits humains qu’elle avait formulés ?
En relisant Henry David Thoreau, le premier théoricien de la désobéissance civile, en compulsant les textes philosophiques ou journalistiques mettant en jeu cette question, je pense, au départ très intuitivement, aux films de Jacques Rivette et à Entre les deux il n’y a rien de Mathieu Riboulet. Et je me dis que oui, « ça commence toujours avant », que le texte Entre les deux il n’y a rien évoque les années 70 mais parle surtout tellement d’aujourd’hui, de ces époques bloquées où le monde vacille, se déplace sur son axe pour aller un peu plus vers la droite et où l’on meurt d’envie d’en découdre, et que le projet, littéraire, de Riboulet recoupe mon projet, lui, d’écriture de plateau. Au sens où, plus que jamais, il me semble nécessaire de parler du monde, de ses urgences, du politique, et de trouver une forme poétique et picturale pour en parler, de confronter la violence du réel d’aujourd’hui à une tentative physique et charnelle d’« organiser un peu de pensée ».
Ainsi s’entrelacent au plateau l’adaptation stricte du récit autofictionnel de Mathieu Riboulet, porté par trois voix ; la reconstitution documentaire du procès de Rob Lawrie ; des situations d’improvisation autour de la désobéissance et de la communauté puisées dans les films de Rivette qui traitent souvent d’une communauté secrète, les films où les philosophes Sandra Laugier et Stanley Cavell voient le lien entre (dés)obéissance civile et comédies du remariage, des situations de jeu où l’on fait ou non confiance à l’autre…
Les trois acteurs /personnages prennent en charge tour à tour la reconstitution documentaire du procès, une prise de parole intime, personnelle, puis vont tenter, tel Henry David Thoreau, de se retirer d'un monde qui ne leur convient plus. Que pourrait être cette communauté de désobéissants où l’on établit des principes, les enfreint, où les réseaux d’alliance changent ? On s’interroge sur ce « nous » qu’on voudrait créer hors de l’état pour inventer peut être paradoxalement ensemble un état plus juste. A intervalles réguliers, revient un motif « on joue ? », donnant lieu à différents types de jeu, sur les dates, les prénoms, sur des jeux dont on a oublié les règles.
On rêve à s’aimer, à inventer autre chose, à construire… « Que faire de tous ces mots, où vivre, comment s’aimer ? »
Production Day-for-Night. CoproductionLe Colombier / Cie Langajà Groupement (Bagnolet), CDN Besançon - Franche-Comté, DSN - Scène nationale de Dieppe. Avec le soutien du Théâtre Paul Eluard - Scène conventionnée de Choisy-le-Roi, du Nouveau théâtre de Montreuil - CDN, du Conseil Départemental du Doubs et de la Mairie de Besançon.
La Cie Day-for-Night est soutenue dans ses projets par la Région Bourgogne - Franche-Comté et conventionnée par la DRAC Bourgogne - Franche-Comté.
PARCOURS PUBLIC / GRATUIT SUR RÉSERVATION
SAMEDI 13 JANVIER À 18H
Lecture dirigée par Anne Monfort, avec Anne Sée (création 2019), suivie d’une rencontre avec l’auteure et l’équipe artistique.
SAMEDI 20 JANVIER À 18H
Lecture performée par Serge Renko et Marc Citti, dirigée par Delphine Ciavaldini, suivi d’une rencontre avec Anne Monfort, Mathieu Riboulet et la compagnie Feydra Tonnerre.