Saison 2017/2018
- Thibault Fayner
Anne Monfort - Cyril Hériard Dubreuil
- Gilles Sampieri
- Frank Micheletti
- Mathieu Riboulet
Anne Monfort - Gérard Watkins
- Simon Pitaqaj
- Festival Les Incandescences
Lola Maury
Maude Albertier
Jonas Chéreau
Sarah Pellerin-Ott - Byan Polach
- Concordan(s)e - édition 12
Sylvain Pattieu
Yvann Alexandre
Carole Martinez
Pascale Houbin - Mounia Raoui
Jean-Yves Ruf - Christophe Laluque
- Daniel Danis
Véronique Bellegarde - Les Rencontres Chorégraphiques
Martin Hansen
Yu-Ju Lin
Tereza Hradilkovà
Lilian Steiner
Annamaria Ajmone
Jule Flierl
DU 7 AU 11 MARS / Création de texte
Du mercredi au samedi à 20h30 / Dimanche à 17h / Relâche le jeudi
© Alexandre Pupkins
Avec
Maxime Lévèque
Lumières
Julie Bardin
Administration de production
Silvia Mammano
rencontre avec l’auteur et l’équipe de création
le vendredi 09 mars
- APOCALYPSE SELON STAVROS
Propos/ Gérard Watkins
Apocalypse selon Stavros est né d'une intuition. De partir avec Maxime Lévèque sur les traces de l'Apocalypse de Jean de Patmos, et de l'essai critique posthume de DH Lawrence, pour interroger ce que cette oeuvre révèle sur une partie du monde occidental appelée Europe. Douze jours d'immersions et d'improvisations en totale liberté pour chercher à l'endroit même où le poème sanglant et terrifiant fut créé, son antidote, pour débarrasser l'homme de l'idée de la fin, de la sélection, de la punition et du jugement. Car Stavros voit, comme le décrit Deleuze dans son introduction du livre de Lawrence, que l'apocalypse n'est ni jouée par Donald Trump dans le rôle de l'Antéchrist, ni inscrit dans le désastre écologique de la planète qui mène à la fin du règne humain, mais bien dans l'organisation du monde telle qu'elle existe déjà, avec ses frontières, ses iniquités, ses armées, son système éducatif, ses chars Titus, ses dettes, ses plans d'austérités, ses médias. De son effroi, Stavros assistera à son apocalypse, c'est à dire à sa révélation, renouveau de son être, et ses possibles relations avec l'autre. Stavros a un objectif. Interroger l'Apocalypse. Qui définit la pensée Européenne depuis des siècles. User de la même force visionnaire pour exposer ce qu'elle est, et non ce qu'elle raconte sur le désir de certains de s'en sortir quand d'autres périssent. De démanteler par une poétique le projet économique, sociétal et culturel, là, où Lawrence tentait de démanteler le christianisme. Il y a là extension du domaine de la lutte envers les manipulations de la peur, ses outils, sa fabrique mondiale. L'art de l'apocalypse n'est pas l'art de la prophétie effrayante.
L'art de l'apocalypse est l'art d'en révéler la présence dans le geste enfermant du jeu de la société moderne avec la peur.
L'art de l'apocalypse consiste à faire comprendre que nous sommes en plein dedans.
L'art de l'apocalypse est le jeu des images qui libère de la peur.
L'apocalypse, c'est l'homme qui fini par sortir dans le jardin pour choisir la branche avec laquelle il va se flageller.
L'apocalypse, c'est le mur.
L'apocalypse, c'est ce qui fiche et fige les êtres.
Stavros, en un contre-poème épique, va jouer sans cesse avec le contenant et le contenu.
Avec désinvolture et légèreté.
Production Perdita Ensemble.
Le Perdita Ensemble est conventionné par la DRAC Île-de-France - Ministère de la Culture.
Avec le soutien de RAVIV dans le cadre de partage d 'espaces de répétition.
En coréalisation avec le théâtre de l'Epée de Bois (Paris) et le Colombier / Cie Langajà Groupement (Bagnolet).