Saison 2021/2022
- Magali Montoya
- Ioannis Mandafounis
et Manon Parent - Simon Pitaqaj
- Maxime Lévêque
et Nolwenn Peterschmitt - Marcos Malavia
et Amélie Dumetz - Tomeo Vergés
- Mounia Raoui
- Cyril Hériard Dubreuil
et Jean-Paul Rouvrais - Gilles Sampieri - Création 2022
- Gilles Sampieri - Création 2019
- Gilles Sampieri - Création en cours
- Séverine Rième
- Forbon N'Zakimuena
- Marc Garcia Coté - Création 2021
- Marc Garcia Coté - Création 2022
- Sylvie Debrun
- Anne Monfort - Lydie Salvayre
- Anne Monfort - Damien Houssier
Création de texte - spectacle Jeunesse
DU 19 AU 23 OCTOBRE 2021
Représentations scolaires le jeudi 21 et vendredi 22 octobre à 14h
Collaboration dramaturgie
Jean-Baptiste Evette
Collaboration à la mise en scène
Direction d’acteur
Redjep Mitrovitsa
Création lumières
Flore Marvaud
Décors et accessoires
Julie Bossard
Régie lumière
Cédric Lasne
Lison Foulou
Stagiaire assistant mise en scène
Paul Dussauze
Résidence territoriale artistique et culturelle en milieu scolaire
le Lycée Eugène Hénaff (Bagnolet)
Mardi 19 octobre
Rencontre
et l'équipe de création
- LE PRINCE
Le Prince est le récit de vie personnel du jeune Arkadi Dolgorouki. Enfant illégitime, placé dans un pensionnat où il reçoit une éducation d’élite, il prend très tôt conscience de son statut de « bâtard » qui lui vaut d’être maltraité par ses camarades et enseignants. Une idée émerge alors au fond de lui : pour faire valoir sa place, il doit devenir riche et aussi puissant que son père. Arkadi nous raconte ses tourments, ses multiples questions, ses quêtes et ses sentiments.
Seul en scène, Simon Pitaqaj en offre une interprétation scénique qui réinterroge, à l’aune des problématiques actuelles, le destin des enfants placés dans des internats religieux. Il lie à l’histoire d’Arkadi le destin similaire du jeune Moussa à notre époque.
Cette création fait écho au travail mené par Simon Pitaqaj depuis quelques années avec « les papas sont-ils courageux ? » (un groupe d’écriture formé de pères à Corbeil-Essonnes). Le chemin que parcourt Arkadi questionne l’amour paternel, si peu montré ou extériorisé, en mettant en parallèle le parcours d’un jeune Malien, Moussa, du quartier des Tarterêts et le texte de Dostoïevski.
NOTE D’INTENTION / Simon Pitaqaj
L’essence de cette création repose sur mon obsession au bout d’une quête, celle d’un personnage que je sens récurrent dans la bibliographie de Fédor Dostoïevski. Tout commence avec les Carnets du sous-sol écrits en 1864 : « L’homme du sous- sol », et se poursuit avec « l’homme ridicule » du Rêve d’un homme ridicule (1878). Ces deux hommes n’ont pas de nom, et leurs histoires se déroulent à vingt ans d’écart. Le premier a quarante ans, le second, soixante. Selon moi, les deux personnages ne font en réalité qu’un, et c’est d’ailleurs pour cela que dans mon adaptation du Rêve d’un homme ridicule le protagoniste est toujours dans son sous-sol. On ne connaît rien ou très peu de l’enfance et de l’adolescence de ce personnage récurrent. Cela m’a toujours obsédé ! Tout au long des créations de ces deux pièces, je me suis demandé quelle enfance avait-il eu pour devenir ce qu’il est ?! Quel est son prénom, son nom ? Avait-il une mère, un père, une sœur ou un frère ? Etait-il orphelin ? Allait-t-il à l’école ? Inconsciemment, dans le spectacle L’Homme du sous-sol, j’avais considéré mon personnage comme orphelin : « J’ai jamais pu dire pardon papa, je ne ferai plus ». Cette phrase m’a toujours interrogé ! Tout cela m’a tourmenté jusqu’à ce que je lise cet autre texte de Dostoïevski, l’Adolescent : se dessinent alors devant moi l’enfance et l’adolescence de cet homme ridicule du sous-sol, car pour moi le Prince Arkadi Dolgorouki a tous les traits de caractère du personnage que j’avais mis en scène jusque-là.
Mais fouiller son enfance n’était pas suffisant, il m’a semblé nécessaire de m’interroger sur sa filiation et notamment ce lien avec son, ou plutôt, ses pères. Qui sont-ils : légitime, illégitime ? Qui est sa mère ? Mon personnage était jusque-là orphelin, C’est l’Adolescent qui me donne la réponse : le Prince Arkadi a deux pères mais aucun des deux n’a voulu s’occuper de lui. Il n’a reçu aucune forme d’amour. C’est « pour son bien » que les deux pères ont préféré le mettre dans un pensionnat français à l’âge de 7 ans. C’est une enfance solitaire, enfermé sur lui-même, que vit Arkadi, qui interroge la raison même de son placement par ses pères. Était-ce vraiment pour son bien ou pour celui de ses parents ?
Production Cie Liria
Coproduction le Théâtre de Corbeil-Essonnes, le TAG- Amin Théâtre
Soutiens le Ministère de la Culture - DRAC Île de France, le Département de l'Essonne
Coréalisation Théâtre Dunois (Paris), Théâtre Le Colombier (Bagnolet)
La Cie Liria est conventionnée avec la Région Île de France dans le cadre d'une Permanence Artistique et Culturelle, et en résidence artistique en milieu scolaire au lycée Eugène Henaff (Bagnolet) dans le cadre du dispositif DRAC.
LA PRESSE EN PARLE...
La Terrasse / Agnès Santi
blog Hottello / Véronique Hotte
PARCOURS PUBLIC / GRATUIT SUR RÉSERVATION
SAMEDI 23 OCTOBRE À 18H
LECTURE
Simon Pitaqaj travaille à la ré-écriture et la mise en scène d'un projet mettant en résonance Les derniers instants de Pouchkine de Vassili Joukovski, et Le Festin avant la Peste de Pouchkine lui-même.
Un festin paradoxal, la vie et la mort en pleine rue dans une ville dévastée par l’épidémie, où les survivants, se sachant condamnés, se pressent avec fièvre et jouissance pour saisir la vie qui se dérobe devant eux.
Simon Pitaqaj
Simon Pitaqaj est né à Gjakovë, au Kosovo. Il se forme en France à l’atelier d’expression théâtrale Radka Riaskova et auprès du metteur enscène russe Anatoli Vassiliev. Parallèlement à son travail de metteur en scène et de comédien, il est dramaturge et conteur. Il met en scène Les émigrés et Jour d’été de Slawomir Mrozek, Un pour la route d’Harold Pinter, Don Juan de Michel de Ghelderode, Les soeurs siamuses création collective, L’homme du sous-sol de Dostoïevski, La Vieille guerre – Bataille du Kosovo 1389 (Prix « Guerre Millénaire» du blog Le Souffleur) d’après les légendes des Balkans et trois chants funèbres du Kosovo de Kadare (re-écrit par Simon Pitaqaj et Samuel Albaric), Nous, les petits enfants de Tito (Prix CNT) de Simon Pitaqaj. Vaki Kosovar qu’il a co-écrit et mis en scène par Gilles Cuche. Adaptation et mise en scène Le Pont d’Ismail Kadaré, Le rêve d’un homme ridicule de Dostoïevski, la lecture La légende du grand inquisiteur de Dostoïevski.