10 ET 11 MAI À 20H30/ Création de texte
© the fall into paradise - Bill Viola
Avec
Clément Carabédian
Marie-Cécile Ouakil
Scénographie et lumière
Julie-Lola Lanteri
Costumes
Thierry Delettre
Musique
Théodore Vibert
- LES BEAUX ARDENTS
1623, Venise. Le musicien anglais Nicholas Lanier, missionné pour une affaire diplomatique, retrouve avec joie son amante Artemisia Gentileschi, peintre italienne de renom. Mais bientôt la mission secrète de Nicholas prend mauvaise tournure : cerné par les espions français et espagnols, il se trouve reclus dans l’atelier d’Artemisia.
Sur fond de guerre de Trente ans, le huis-clos vénitien se fait la caisse de résonance des déchirements européens.
C’est un duel entre deux amants-artistes qui se joue, deux égos que les passions, personnelles et professionnelles, débordent et chavirent.
Comment exister en tant que créatrice ? A travers la chronique d’un couple baignée de romantisme et d’humour, le spectacle nous entraîne du XVIIe siècle au XXIe siècle pour explorer le rapport entre amour, travail et genre.
Une histoire à la fois intime et politique, qui se raconte en musique.
Propos / Joséphine Chaffin
Une ville mythique, un XVIIe siècle épique, des figures d’artistes charismatiques : bien que la fable soit située précisément dans le temps et dans l’espace, les fantasmes qui la constituent continuent de nous habiter au XXIe siècle.
Qu’est-ce que créer, quand on est une femme ? Le statut de créatrice n’est toujours pas une question anodine : Artemisia, en bâtissant sa carrière comme une femme d’affaires indépendante, est une figure inépuisable d’inspiration et d’interrogations.
Cependant, il me tenait à cœur de ne pas verser dans un discours unilatéral sur ses positionnements et de mettre face à elle un homme, un amoureux, artiste également, un personnage tout aussi riche que la célèbre peintre. Le diplomate et musicien Nicholas Lanier a existé mais son histoire d’amour avec Artemisia telle que je la raconte est une fiction, qui dessine un couple fort, contemporain dans son intimité, ses difficultés, ses joies et ses rivalités.
À travers la figure de l'artiste et de son rôle dans la sphère privée comme dans la sphère publique, je m'intéresse plus largement à la place que le travail occupe dans le couple, et à la façon dont il participe à une construction genrée du rapport amoureux.
Production Compagnie Superlune
Coproduction Compagnie Le Théâtre Oblique, Théâtre des Clochards Célestes
Coréalisation Le Colombier (Bagnolet)
Avec l’aide de la Spedidam
Avec le soutien du Karavan Théâtre (Chassieu), du Théâtre National Populaire (Villeurbanne),
Les Célestins - Théâtre de Lyon, la Compagnie RL (Paris), Le Grand Parquet (Maison d’artistes associée au Théâtre Paris-Villette)