Saison 2018/2019

DU 5 AU 11 NOVEMBRE / 1 soirée - 2 spectacles

 
LE CYCLE DES RÉVOLUTIONS PASSIVES
 

CYRIL HÉRIARD DUBREUIL /

Le Cycle des Révolutions passives est un ensemble de 7 pièces.
Il arrive un moment où une partie de l'humanité se trouve dans la position de l'esclave qui, ne pouvant plus répondre aux injonctions de son maître, se laisse dépérir ou pervertir, et donc ne peut tout simplement plus remplir sa fonction d'esclave. Le dépérissement de l'esclave entraîne la déliquescence de la société du maître. Ceci est révolutionnaire, ceci est passif.

Chaque pièce de ce cycle traite d'un des symptômes de la même maladie : une société autoritaire et inégalitaire exerçant une pression trop forte sur ses concitoyens.
- Désorganisés, traite de la violence gratuite (Encouragement du CNT 2013)
- Déchirements, traite du suicide (Aide à la Création du CNT 2014)
- Dénébuler, traite de l'alcoolisme (Aide à la Création du CNT 2015)
- Dévolution, traite de la dépression
- Débiter, traite du masochisme
- Dégraissée, traite de la boulimie et de l’anorexie
- Démotion, traite du vagabondage

Cycle 6 des Révolutions passives / DÉGRAISSÉE

Du lundi au samedi à 19h / Dimanche à 15h30 / Relâche le jeudi
 
Texte de Cyril Hériard Dubreuil
Mise en scène de Cyril Hériard Dubreuil et Jean-Paul Rouvrais
Interprétation Alice Carel
Décors et costume Jean-Paul Rouvrais et Pierre Feuillatre
Lumière Louise Gibaud
Musique et son Jean-Paul Rouvrais et Cyril Hériard Dubreuil
Administration Angela de Vincenzo
 
 
Tarif à 16€ pour voir les 2 spectacles
S'adresser au service réservation
reservation@lecolombier-langaja.com - 01 43 60 72 81
 
 

Violette a voulu vivre une passion : écrire de la poésie. Sa poésie n'était peut-être pas très bonne mais elle avait un besoin vital de l'écrire, de la dire. Et la poésie, ça ne se vend pas. Pour pouvoir vivre, gagner sa vie, Violette s'est mise à manger, à engraisser, pour pouvoir ensuite vendre sa graisse à l'industrie cosmétique. Gagner ainsi sa vie : manger comme une ogresse pendant 6 mois, être “dégraissée”, puis recommencer à engraisser pendant les 6 mois suivants.
Mais ce soir, Violette explique à Calvin qu'elle va arrêter définitivement de manger...

Propos/ Cyril Hériard Dubreuil

Pour ce texte, l'idée était de faire s'entremêler deux thématiques : la poésie et la boulimie. La poésie comme la chose la plus éloignée du capitalisme, la chose qui ne rapportera jamais rien, qui ne se laisse pas saisir, qui ne coûte rien à produire ; et la boulimie, le symptôme par excellence de nos sociétés malades dans leur corps, un corps déchiré entre l'injonction de manger toujours plus gras toujours plus sucré, et la tyrannie de la maigreur, de l'apparence la plus lisse possible, sans poil, sans ride, sans défaut, sans odeur…


Cycle 3 des Révolutions passives / DÉNÉBULER

Du lundi au samedi à 20h30 / Dimanche à 17h / Relâche le jeudii
 
 
Texte de Cyril Hériard Dubreuil
Mise en scène de Cyril Hériard Dubreuil et Jean-Paul Rouvrais
Avec Alice Carel, Mathilde Rance, Jean-Paul Rouvrais, Elsa Agnès, Cyril Hériard Dubreuil, Délia Espinat-Dief
Construction décors Pascal Dupin
Administration Angela de Vincenzo
Diffusion Lucilla Sebastiani
 
 
Tarif à 16€ pour voir les 2 spectacles
S'adresser au service réservation
reservation@lecolombier-langaja.com - 01 43 60 72 81
 
 
 

Nous sommes dans un futur proche, la société est organisée sur la base de la possession de toutes choses - y compris les humains - par de grands groupes privés. La notion d’état ou de domaine public n’existe plus. Il n’y a plus que des grandes multinationales qui se partagent le monde.
Titi et Kim sont deux jeunes escort-girls qui appartiennent à la corporation Kopro. Elles accomplissent leur devoir corporatiste dans des soirées chaudes des cadres supérieurs de la corporation.
Kim est alcoolique. Elle se détruit en buvant, pour fuir sa condition.
Titi est sobre. Son corps étant encore en bon état, elle est emmenée pour la greffe de son coeur sur une petite fille d’un cadre supérieur. Cette transaction lui permet de régler une partie de la dette qu’elle a contractée. Elle hérite en échange d’un cœur artificiel de seconde main. Titi revient très affaiblie par l’opération qu’elle a subie. Elle prend la décision de se mettre à boire beaucoup pour détériorer son corps afin que ses organes ne puissent plus faire l’objet d’aucune convoitise. Cette surconsommation d’alcool lui donne l’idée d’une révolution d’une forme nouvelle, qu’elle appelle la Révolution Éthanol : il s’agit d’entraîner tous les gens opprimés, les gens pauvres, les gens asservis, à boire beaucoup, partout et tout le temps, afin que leur productivité tombe à zéro, et faire ainsi s’effondrer le système inhumain des corporations.
Le mouvement prend de l’ampleur, la révolution réussit.
Mais quel pouvoir prendra la place de l’ancien ?

 

Mots de l’auteur/ Cyril Hériard Dubreuil

Je me suis réveillé tard. Politiquement.
Beaucoup de sujets politiques ou économiques restaient très vagues pour moi jusqu’à il y a encore quelques années. J’avais bien sûr des convictions comme tout un chacun, mais cela restait encore assez flou pour moi.
Il arrive une époque, celle que nous vivons actuellement, où de vagues convictions ne sont plus suffisantes. Alors j’ai cherché à comprendre, à en savoir plus sur l’économie. L'économie est à la mode aujourd'hui, les auteurs de théâtre s'en emparent, et c'est tant mieux, parce que l'économie c'est de la politique, et ce n'est certainement pas une science dure qui devraient nous dicter ses lois. Quand des acronymes inventés par Mme Thatcher, - TINA (There Is No Alternative) -, nous sont ressortis à chaque recul social, comprendre mieux l’économie devient alors incontournable.
Pour cette pièce, je me suis dit : allons-y, poussons à fond le bouchon du marché libre. Les ultralibéraux, depuis Milton Friedman, Ayn Rand et les Tea Party ne veulent plus d’un état interférant constamment avec le marché libre, la libre concurrence, le tout privé, la libre circulation des capitaux, qui vont nous apporter le bonheur, la paix, l’opulence, et bien sûr, permettre plus de démocratie. Et donc, supprimons le public, tout ce qui est public, sous-traitons l’armée à des mercenaires, remplaçons la police par des milices, la justice par des tribunaux d’arbitrage privés, les états par des multinationales, les droits de l’homme par… rien du tout puisque dans cet ordre nouveau et totalement débarrassé des entraves démocratiques, l’homme ne serait plus qu’une propriété privée parmi d’autres biens à vendre et à posséder.
C’est ce que je propose comme toile de fond pour cette pièce, Dénébuler.

 
 

Production Compagnie en Déliaison. Avec l’aide à la création de ARTCENA. Avec le soutien d’ARCADI Île-de-France, de l’ADAMI, de la SPEDIDAM, du JTN et de l’ENSAD
Partenaires : Le Colombier / Cie Langajà Groupement (Bagnolet), Lilas En Scène (Les Lilas), La Factorie (Val de Reuil), l’Escabeau (Briare).