Saison 2007/2008

DU 12 AU 15 MARS 2008 / CRÉATION DE TEXTE

Jeune public - Dès 12 ans
 
 

© graphisme François Saint Remyr

 
Avec
Thomas Dardenne
Samia Jadda
Hicham Ouaraqa
Carolina Pecheny-Durozier
Linda Chaïb
Jean-Benoît Terral

Scénographie
Vincent Calonne

Musique
Peter Chase
et les comédiens du spectacle

Marionnettes
Anne Bitran

Invention Lumières et Images
Olivier Vallet

Chargée de production
Valérie Teboulle

Construction des décors
et réalisation des costumes
Ateliers du Théâtre de l'Union
CDN du Limousin

Costumes
Josette Rocheron
 
 
 
 
 
En coréalisation avec Le Colombier
Et en partenariat avec la Ville de Bagnolet
Le Théâtre du Volcan bleu présente
 
 
NUITS À BAGDAD
Écriture Mohammed Kacimi
Mise en scène Paul Golub
 
 

Les Mille et Une Nuits face à la guerre

Cette adaptation théâtrale des Mille et Une Nuits va mettre en confrontation deux trames narratives apparemment contradictoires : celle de la guerre qui se déroule actuellement en Irak et celle amenée par les contes des Mille et Une Nuits.
Dans la réécriture contemporaine que propose Mohammed Kacimi, une œuvre universelle de la littérature se trouve ainsi confrontée à la violente actualité du monde, la fragilité des mots à la tyrannie du pouvoir, la résistance de Scharazade à la dictature du roi Scharayar, la femme à l’homme.
Le spectacle se déroulera selon la logique d’un rêve entrecoupé par les réveils brutaux de la réalité : la succession des scènes structurée non pas nécessairement par une continuité narrative cohérente, mais par une suite d’histoires, d’images et de mots en résonances.
Dans le Bagdad d’aujourd’hui, une jeune femme prépare un spectacle de marionnette autour des Mille et une nuits. On aimerait penser que, comme une sorte de Scharazade contemporaine, elle transforme la folie de la guerre par la seule force de ses mots.
Héroïne des temps modernes, elle ne change quand même pas le cours de l’Histoire, mais témoigne du vertige du présent ; du martyre d’un peuple ; de l’horreur des massacres fratricides ; de la monstrueuse et maladroite machine de guerre des Envahisseurs ; de la survie précaire d’une pensée indépendante ; de la souffrance des femmes.
Du " réel ", le spectacle bascule dans l’imaginaire des Mille et Une Nuits, les contes et leurs personnages surgissant non comme un échappatoire mais comme une réalité parallèle où le pouvoir des mots et de l’art permet de comprendre, de réparer, d’aimer. Positionnement fragile des deux Scharazade qui, partant de l’éphémère, essaient d’atteindre l’éternel.
Ici, il n’y a nulle conclusion didactique hormis l’espoir, qu’après la brutalité de l’Histoire, perdure le pouvoir de la poésie.

 

Le pouvoir des mots et l’amour passionnel

Loin d’être un livre de contes pour enfants, Les Mille et Une Nuits est un fabuleux recueil d’histoires : fables épiques, histoires érotiques, contes de fées, allégories politiques, anecdotes mystiques et comédies où le pouvoir de l’imagination et la puissance des mots sont célébrés comme autant d’antidotes à la mort.
De cette multitude d’histoires, de situations humaines, de voix qui nous parlent, émerge - en dialogue avec l’histoire contemporaine de la guerre - la deuxième trame narrative, celle de la folie amoureuse. L’amour passionnel, parfois jusqu’à la mort, parfois jusqu’à la rédemption, devient un des leitmotivs inlassablement décliné et renouvelé du livre et du spectacle.
À travers six ou sept contes méconnus du grand public, cette partie du spectacle se structurera comme un voyage initiatique à la rencontre de l’amour. Intégrant de la musique, des chansons, mais aussi des marionnettes et projections, les comédiens passeront de conte en conte, de personnage en personnage, avec comme fil conducteur la lutte de Scharazade pour rester en vie par la seule force de sa parole.
La scénographie est celle d’une chambre de jeune femme. Ce lieu apparemment réaliste devient un espace transitionnel où se confondent les images de la guerre et l’imaginaire des contes, en écho aux rêves éveillés que sont Les Mille et Une Nuits, livre mythique, à mille et un tiroirs, suspendu entre la nuit et l’aube, entre la vie et la mort.

 
 

Production le Théâtre du Volcan Bleu
Coproduction Théâtre Firmin Gémier / La Piscine - scène conventionnée d’Antony et Châtenay-Malabry, le Théâtre de l'Union - Centre Dramatique National du Limousin
Soutien Ministère de la Culture et de la communication – Direction Régionale des affaires culturelles du Limousin