Saison 2007/2008
- Edmond Russo
Shlomi Tuizer - Loïc Flameng
- Hélène Cathala
- Marc Baylet
- Bertrand Sinapi
- Yvann Alexandre
- Thierry Micouin
Sophie Bocquet - Jamais vu ! - Édition 2
Jaro Vinarsky
Kataline Patkaï
Lara Martelli
Stéphane Fratti
Pierre Nadaud
Luís Guerra - Jalie Barcilon
- Mohammed Kacimi
Paul Golub - Alban Richard
Nathalie Pernette - Antoine Basler
Elsa Gallès - Concordan(s)e - Édition 2
Christian Ubl
François Tessier
Yvann Alexandre
Emmanuel Adely
Xavier Lot
Ronan Chéneau
Guillaume Bertrand
Anne Luthaud
Thierry Niang
Marie Desplechin
Patrice Chéreau
Marion Levy
Fabrice Melquiot - Regis Kermorvant
Bastien Thelliez - Florent Meyer
- Christopher Haesmans
Michaël Périé - Françoua Garrigues
- Rabah Ramdani
Serge Hamon - David Durand
DU 8 AU 13 JANVIER 2008 / Première adaptation théâtrale du roman
republié en 2000 et levée de l’interdiction en 2005.
© Soizic Lambin
Augustin Becard
Magali Montier
Amandine Truffy
Elric Vanpouille
Assistant mise en scène
François Paniel
Dramaturges
Emmanuel Breton
Amandine Truffy
Scénographe
Goury
Compositeur
Ghédalia Tazartes
Créateurs lumière et régie
Jean-François Metten
Vincent Urbani
Constructeur décor
Bruno Berger
Costumes
Séverine Besson
Solange Botz
- JEANNE
Nicolas GENKA, dont le roman Jeanne la pudeur a été censuré en France pendant cinquante ans, construit sa narration en imbriquant rêveries, bribes de souvenirs, récits et dialogues. Le texte donné à entendre sur scène est un montage d’extraits du roman. L’écriture de Nicolas GENKA est dense, presque baroque. Elle ne se soucie ni d’explication, ni de jugement : au contraire elle emporte dans son hallucination, elle s’appuie sur une surabondance de détails et de citations. Loin du pamphlet, Nicolas GENKA annonce dans son livre la fin de l’ordre moral. Il n’y a là aucun besoin de revendication, mais un constat, une vision de ce qui arrive.
Il ne s’agit pas d’extirper l’histoire pour la représenter sur scène, c’est l’écriture elle-même qui a été le centre de notre intérêt : nous avons voulu traduire ce roman en une forme théâtrale. Chaque domaine de la machinerie théâtrale s’inspire de l’univers du roman : lumières, scénographie, musique, jeu.
Jeanne la pudeur regorge de références musicales où se mêlent mélodies classique, jazz. Ghédalia TAZARTES, musicien, aussi indépendant et original que GENKA, a composé une musique originale pour notre spectacle. Son univers musical atypique à la frontière de la musique concrète et de la musique ethnique, peuplé de sons et de mélodies étranges, rend compte de l’univers sonore halluciné du roman.
Nicolas GENKA a 21 ans lorsqu’il écrit son premier roman, L’Epi monstre. Christian BOURGEOIS, directeur littéraire chez Julliard, l’édite en décembre 1961. Jean COCTEAU crée pour ce livre un prix spécial, celui des " Enfants terribles ". Jeanne la pudeur, son second roman publié en 1964, reçoit le prix Fénéon. En 1968, son troisième roman, L’Abominable Boum des entrepôts Léon Arthur parait. Malgré les projets de traduction de MISHIMA, de PASOLINI, de NABOKOV et du soutien apporté par ARAGON, JOUHANDEAU et d’autres, ces ouvrages ont tous été interdits et détruits l’année de leur parution.
Le Ministère de l’Intérieur a interdit ces œuvres en s’appuyant sur la loi 956 du 16 juillet 1949 qui " protège la jeunesse " des publications à caractère pornographique qui lui sont destinées. Et ce, bien que ni L’Epi monstre, ni Jeanne la pudeur ne s’adressent à un jeune public, ni ne soient des objets littéraires à caractère pornographique. Cette loi a été détournée de son objet et a servi d’instrument à la censure de nombreux ouvrages dans les années 60.
En 1999, en dépit de l’interdit, les éditions Exils rééditent L’Epi monstre et Flammarion Jeanne la pudeur l’année suivante. Ce n’est qu’en juillet 2005 que l’interdiction pesant sur ces romans est levée. Nicolas GENKA est sauvé de l’oubli grâce au soutien de personnalités du milieu littéraire. Les rééditions des maisons Exils et Flammarion ont permis
Nous organiserons une rencontre publique. Notre équipe y participera, bien sûr, mais nous souhaiterions donner la parole à Nicolas GENKA – sous réserve que son état de santé le lui permette - et à ceux qui nous ont permis de découvrir son travail, à ceux qui l’ont soutenu, à ceux qui admirent cette œuvre étrange et d’une force peu commune.
Production Compagnie Pardès rimonim
Coproduction CCAM-Scène Nationale de Vandoeuvre-Lès-Nancy
Aide à la création DRAC Lorraine, Conseil Régional de Lorraine, Conseil Général de la Moselle, Spedidam
Soutien Théâtre du Saulcy de Metz, Centre Dramatique de Thionville-Lorraine et Jeune Théâtre National de Paris.