Saison 2001-2002

DU 24 JANVIER AU 1 FÉVRIER 2002 / CRÉATION DE TEXTE

 
 

 
Avec
Silvia Gaillard
Marc Salon

Scénographie-Décor
Silvia Gaillard
Marc Salon

Montage son
Daniel Zafrani

Création costumes
Daïsuké Shoji
Assistée de
Hiromi Asaï

Création lumières-Régie
Sara Cornu

Relations publiques
Priscillia Gringot
 
 
 
En coréallisation avec Le Colombier, Arts-Scène présente
 
PRENEZ ET MANGEZ EN DOUCE
Écriture Marc Salon
Mise en scène Silvia Gaillard
 

Extrait

" Ce monde est une dualité, tout s'y oppose. Le spirituel et le matériel. Le jour, la nuit. La réalité, le fantasme. La mémoire et I’oubli. Le naïf, le profiteur. Le bien et le mal. En conséquence, l'ordre et le désordre ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. Un jeu s'est ainsi créé : les échecs. Il se met en place dès votre naissance, et la partie commence. Des gagnants et des perdants apparaissent et le jeu devient palpitant. L’échec et mat n'est pas une fin en soi, la vie n'est qu'une succession de succès et de défaites. C'est ce qui donne à la vie son aspect excitant. L’être se réveille et s'éveille au combat. Fera t'il la différence entre se battre avec lui-même afin de devenir meilleur ou se battre contre les autres pour dominer le monde ? Vous aurez toujours le choix, et vous serez amené à en faire. N'est-ce pas tentant ? »

 

J'ai 12 ans et je suis enfant de chœur. Je sers la messe tous les dimanches, assidûment. Pendant le rituel de la Cène, j'entends le prêtre prononcer les paroles consacrées : " ...puis il prit le pain, le montra à ses disciples en disant : Prenez et mangez en douce, car ceci est mon corps livré pour vous. . . " Et je peux voir chacun prendre l'hostie soit dans sa bouche, soit dans sa main et retourner subrepticement à sa place. La discrétion est de rigueur. Beaucoup ferment les yeux, et tout le monde se recueille. Il faut donc manger l'hostie en cachette, à l'abri du regard des autres ; c'est secret. Que se passe-t-il vraiment " en douce " chez " tous " ? Chaque être humain a une dimension spirituelle et sacrée, et dans ce contexte, il est confronté à choisir sa vie. D'accord ! Pas d’accord ? Libre à nous.

Marc Salon