Saison 2019/2020

DU 07 AU 19 OCTOBRE / Prolongation - Création 2019

Du lundi au samedi à 20h30 / Relâche le jeudi soir
Représentation en journée le jeudi à 14h
Durée 1h10
Production Le Colombier
 
 

© Wahib Chehata

 
 
Assistant mise en scène
Walter Thompson

Régie Générale
Pablo Simonet
assisté de Léo Lequesne

Création son
Gilles Sampieri

Collaboration graphique
Leslie Le Coq

Assistante costumes
Hélène Marguerie

Communication-Logistique
Karine Lombardo
Daniel Marguerie

Contact pro-Médiation
Frédérique Valentin
 
 

Vendredi 11 ocotbre
Rencontre

Avec Gilles Sampieri
et Céline Marguerie
À l'issue de la représentation
 
Le Colombier / Cie Langajà Groupement présente
 
LA VEUVE DU 9.3
Écriture et mise en scène de Gilles Sampieri
Interprétation Céline Marguerie
 
 

Dans ce western de banlieue
Une femme transporte son mari dans un cercueil à roulettes
Comme un auteur mort en résidence
La veuve du 93 est une pièce sur le vagabondage et la marginalité
La trajectoire d’une femme de la soumission administrative jusqu’à la désobéissance, au sein d’un service public qui se désagrège
Un personnage borderline qui tente de s’adapter à des mutations absurdes
Rejetée à la périphérie de sa vie au milieu de la ville qui change
Rejetée à la périphérie de sa profession par l’hypocrisie des commémorations
La veuve, dans ses excès, implique un auteur mort à travailler encore

 

Propos

Au milieu de la bureaucratie normative, des récompenses et des commémorations, la pièce parle des trajectoires en marge. Dans un rapport à la langue de plus en plus normatif comment faire une place aux marges dans la cité. Dans ces banlieues où disparaissent les endroits du passé considérés comme des endroits d’impuretés, les bureaux futuristes de ces nouvelles résidences posent la parallèle entre urbanisation et alphabétisation.

Tout comme l’urbanisme change les repères, c’est une époque qui s’en va pour cette femme qui se bat avec la mémoire, déterminée à faire éditer un auteur mort et inconnu. Il ne s’agit pas de nostalgie mais d’un regard sur ce qui disparaît à notre insu.

Parallèlement à l’abandon de l’auteur, à l’exclusion des plus pauvres dans la nouvelle capitale qui s’étend, la veuve tente de rendre hommage à tous ceux qui se ratent, donner un sens à ceux qui ne servent plus à rien.
La trajectoire de cette femme seule est le récit d’une colère, d’une marche contre la perte de sens et de l’uniformisation de nos espaces d’expressions.

 

Production Le Colombier / Cie Langajà Groupement
Soutenu financièrement par Le Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis, la Ville de Bagnolet et la Région Île-de-France

 

LA PRESSE EN PARLE...

"Dans le bruit plus ou moins lointain du périphérique proche ou des grands axes routiers empruntés, le silence n’est plus de mise pour ceux qu’on ne remarque plus. Gilles Sampieri a écrit La Veuve du 9.3 en pensant à tous ces êtres – population fragile et borderline – qui ne parviennent pas à s’intégrer assez dans la société. Rejetés, méprisés, invisibles aux passants affairés et occupés, ils n’existent pas.
Céline Marguerie dans le rôle de La Veuve du 9.3 est convaincante et persuasive. Guerrière malgré tout, elle se bat pour la beauté pressentie de la vie. (...) une errante à la parole rebelle." Véronique Hotte
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"La Veuve du 9.3 est un long poème (coup de gueule) en prose, mais c'est surtout, le pétage de plombs d'une femme face au système administratif, confrontée au rapport de pouvoir basé sur la «réussite» sociale. À l'image de cette veuve qui se bat avec la mémoire, déterminée à faire éditer un auteur mort et inconnu, La veuve du Colombier est plus vivante que bien des auteurs «connus» déjà morts... La trajectoire de cette femme, orpheline de son amour, est le récit d'une « marche contre la perte de sens et de l'uniformisation de nos espaces d'expressions». Nous vous avons compris, Gilles Sampieri, encore chapeau à Céline Marguerie qui envoie du bois, comme on dit dans le 9.3 ! " Guillaume Chérel
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"C'est la tempête dans le 9.3. Mes invités un auteur mort et sa veuve, un seul en scène extrêment dynamique et fourni, une joute verbale assez incroyable.(...) Il est question de liberté, d'honnêteté du paysage culturel, qu'est-ce qu'on peut faire sans se trahir. (...) Il y a de la violence et il y a aussi beaucoup de poésie." Thomas Hahn
Pour l'émission Tempête sur les planches (Radio Libertaire)
 

LA TRILOGIE DES INVISIBLES

À l’avènement d’une des plus grandes transformations du territoire d’Île-de-France, pour un des plus gros chantiers d’Europe, j’ai choisi d’écrire trois fictions sur les publics en périphérie, en intégrant à la notion de progrès et d’urbanisme, les adaptations sociales et les trajets de vie.

Ces trois pièces questionnent successivement, à travers les domaines de la culture, du sport et de l’urbanisme, les enjeux et les répercussions possibles de la reconstruction des grandes capitales contemporaines.

Des histoires de personnages qui essaient de se réapproprier le réel face à des administrations sourdes, ou à des changements subits de leur vie, professionnels ou intimes.
Au centre d’un combat pour l’altérité et la poésie de nos lieux de vies, ces situations éclairent des habitants qui vivent leur territoire, des êtres dans l’urgence qui échappent...
Et posent plus largement la question de nos libertés, la part d’émancipation possible de l’être face aux spéculations marchandes et immobilières.

LA VEUVE DU 9.3

(part 1 - création février 2019)

LES MURS SAUVAGES

(part 2 - création avril 2020)

À l’aube de la construction d’un nouveau complexe sportif, deux footballeurs amateurs confrontent leurs idées de réussite avec le secret de leurs origines. Un entraîneur qui travaille sans moyen avec des joueurs aveuglés par les schémas de succès. Et un jeune qui se débat pour s’affranchir des clichés sur la banlieue et tenter sa chance aux JO qui s’annoncent.

L'HOMME PARTICULIER

(part 3 - création saison 2020/21)

Un entrepreneur du bâtiment s’oppose à de grandes sociétés qui construisent les résidences de demain en nettoyant la banlieue d’aujourd’hui. Un homme en état d’urgence qui évoque son travail de constructeur moderne et le souvenir de son père ferrailleur à la périphérie de Paris