Saison 2019/2020
- Gilles Sampieri - Création 2019
- Cécile Loyer
et Violaine Schwartz - Hervé Blutsch
et le Théâtre de Chaoué - Guillermo Pisani
- Maurici Macian-Colet
- Valérie Alane
- Flore Lefebvre des Noëttes
- Cyril Hériard Dubreuil
et Bernard Friot - Ioannis Mandafounis
et Manon Parent - Juan Guillermo Dumay
et Alexandra Mabes - Georges de Cagliari
et Sara Veyron - Jeune Public - Georges de Cagliari
et Sara Veyron - Texte inédit - Gilles Sampieri - Création 2020
- Marie Desgranges
et Marie Dompnier - Maxime Lévêque
et Nolwenn Peterschmitt
DU 12 AU 14 DÉCEMBRE / Résidence de création
Avec
Marc Bertin
Sol Espeche
Arthur Igual
Pauline Jambet
Benjamin Tholozan
Collaboration artistique
Elise Vigier
Création vidéo
Romain Tanguy
Scénographie
Alix Boillot
Lumières
Bruno Marsol
Costumes
Isabelle Deffin
Elise Leliard
Administration de production
Virginie Hammel
Le Petit Bureau
Compagnie en résidence
au Colombier
octobre-décembre 2019
Île-de-France
- J'AI UN NOUVEAU PROJET
La pièce J'ai un nouveau projet interroge à sa manière l'un des éléments de la devise républicaine : la liberté. La liberté dans un pays libre. Ici. Dans un bar à Paris, où les gens viennent souvent pour travailler. En tout cas, ils portent avec eux leur téléphone, parfois leur ordinateur, et donc leur travail. La contrainte contemporaine prend les allures de la liberté, à un stade du capitalisme où la concurrence et la marchandisation s'immiscent dans tous les replis de la vie humaine.
Règles collectives et intérêt individuel, choix libres et conséquences contraignantes, esthétique de libération et réalité de l’aliénation : dès qu'on se penche sur la question de la liberté, les contradictions, les paradoxes sont partout. Et dans le mot « néo-libéralisme» résonne aussi ce mot de liberté…
Ces paradoxes se cristallisent de manière particulièrement aiguë (et marrante, ou terrifiante, c'est selon) dans les outils informatiques et de communication.
Ordinateurs et téléphones ont élargi indéniablement notre marge de liberté. Ils ont aussi accru la surveillance, l'aliénation et la marchandisation de la vie. Comment dès lors les exclure de cette interrogation ? Ainsi, dans J'ai un nouveau projet, un dispositif technique permet au public de voir en direct ce qui se passe sur les écrans des téléphones et des ordinateurs des personnages sur scène.
L'action se passe dans un bar parisien d'aujourd'hui, espace cool et flexible où les frontières entre travail et loisir, espace public et espace privé sont poreuses, concrétion de la sociabilité à l'ère du néo-libéralisme et de l'organisation capitaliste par projets.
La pièce s'étend sur 6 semaines au cours desquelles on voit réapparaitre une trentaine de personnages, dont les différentes histoires se côtoient, parfois s'entrechoquent : une startupeuse et son équipe, un fonctionnaire du Ministère des Finances passionné de chanson, une femme hyper-occupée et très seule qui fait son planning sur son vélo, le patron (kurde) et le gérant (turc) du bar, des cadres de la Société Générale en cours de délocalisation, un punk de 60 ans...
Ces personnages construisent au quotidien, de manière plus ou moins délibérée, un ordre des choses hyper-aliénant qui ne leur plaît pas nécessairement. Et cependant, dans cet espace policé où le conflit est de basse intensité, vibrent déjà peut-être les germes du changement.
Production Compagnie Le Système pour Devenir Invisible.
Coproduction Comédie de Caen (CDN de Normandie), Studio-Théâtre de Vitry, Le Colombier (Bagnolet-93)
Avec la participation du DICRéAM
Soutiens Direction Régionale des Affaires Culturelles - Ministère de la Culture, de l’Adami, de la SPEDIDAM, de la Région Ile de France et de La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle.
LA PRESSE EN PARLE...
Heitor O'Dwyer de Macedo pour MÉDIAPART
Véronique Hotte pour HOTTELLO
PARCOURS PUBLIC / GRATUIT SUR RÉSERVATION
SAMEDI 14 DÉCEMBRE À 18H
Avec des lycéens, nous allons organiser une restitution publique de l'atelier d'écriture que nous aurons mené, en utilisant le dispositif technique de J'ai un nouveau projet. C'est directement sur l'espace virtuel, sur Facebook, sur Instagram, sur Messenger, sur Google Maps, avec nos téléphones, en direct, sous les yeux de tous, que nous écrirons. Histoire d'exercer un peu, par l'ironie, par l'humour, par la prise de distance critique que permet l'écriture, notre droit inaliénable à la liberté.