En coréallisation avec Le Colombier, la Cie La moindre des choses présente

 

LES LAURIERS SONT COUPÉS

Mise en scène François-Xavier Frantz

D'après Édouard Dujardin

 

1887
Inventeur du monologue intérieur, Edouard Dujardin est pratiquement inconnu en France.
L’adaptation pour la scène de ce petit roman du XIX ème siècle est un acte de travail sur la langue : histoire de l’homme.
Pourquoi un homme écrit-il pour la première fois un monologue intérieur ?

Il n’y a que la voix qui puisse répondre.
Il est possible de réfléchir. Il est possible aussi de voir et d’entendre que cet acte d’écriture est un acte extraordinaire. Le monologue intérieur est-il le signe écrit du commencement de l’affrontement à ciel vide de l’homme avec les limites de sa parole ?
Cette acte d’écriture de Dujardin est un acte fondateur.

La fable est simple et légère. De six heures à minuit, un étudiant déambule dans Paris attendant de rencontrer l’actrice dont il est amoureux idéalement. Ses impressions, ses rêves, ses contradictions sont là, à fleur de conscience, rapides et incisives.

Quatre comédiens , deux hommes et deux femmes pour prendre à charge ces contadictions, drôles, qui ne sont pas si éloignées des nôtres. Un simple espace nu. Deux ou trois costumes et des voix qui se heurtent se rencontrent.
Est-ce que ce texte nous permettra de voir que nous ne sommes pas si loin de ce jeune homme du 19ème siècle ?
Les rapports contradictoires entre amour et argent sont livrés ici dans toute leur crudité.