Saison 2025/2026

LES CRÉATIONS

DANS LE CADRE D'UNE RÉSIDENCE TERRITORIALE
DU 17 AU 18 DÉCEMBRE 2025

Mercredi et jeudi à 14h30
Représentations scolaires destinées aux établissements scolaires et professionnels
 
 

© Laurent Paillier

 
 

Musique live
Fred Costa

Création lumière
Françoise Michel

Régie son
Clément Roussillat
Collaboration artistique
Erika Zueneli
 
En partenariat avec Le Colombier, L’Yeuse présente
 
S.PERCHÉ
 
Conception et interprétation
Olivier Renouf
 
 

Un homme porte, tire, soulève une structure de bâtons. Comme une carapace, un refuge. Il donne ainsi naissance à plusieurs architectures artisanales en mouvement, au rythme des cordes, de la voix et de la clarinette de Fred Costa.
Faisant correspondre le bois et la chair, le danseur fait corps avec le végétal et devient une sculpture vivante. Bras et branches s’interpénètrent. Des formes hybrides apparaissent : mante religieuse, araignée, fourmi, cabanes, nid ou tanière...
Marionnette géante et désarticulée, ce corps veut se soulever. Comment faire quand tout tend à l’effondrement ? Grimper dans les arbres et regarder le monde d’en haut ? Attraper les nuages ?

 

Propos / Olivier Renouf

Avec S.Perché, je voulais monter dans l'arbre, comme Le Baron Perché d'Italo Calvino. J'ai voulu construire cet arbre à partir de mon dénominateur matériel : les bâtons. J'enviais la liberté pleine d'abnégation du baron, mais l'arbre m'est tombé dessus et j'ai travaillé sur cette chute, cette structure nouvelle. Mon langage chorégraphique vient d'un rapport plastique et pratique au matériau. La construction de la structure a créé certains mouvements avec l'objet, comme le porté ou le fait de se placer sous elle. Et il y a bien sûr la rencontre avec l'art statuaire de Germaine Richier. La fusion entre ces deux univers m'a permis d'incarner cette métonymie : je porte un corps sur un corps, qui me contraint et me libère. J'aime travailler le motif du cercle mais aussi celui de la tension du mouvement : le haut et le bas, la pesanteur et l'élévation, et l'intérieur qui surgit à l'extérieur, comme un don du corps aux sensations extérieures. Il fallait rentrer dans les sculptures de Richier pour en exposer toute la puissance et la fragilité mêlées, et pour changer mon état physique : mon visage se distord, s'écorche, mon corps devient noueux, rugueux, retrouve une densité archaïque. Ce n'est pas lisse de faire forêt de son corps, c'est compact, il y a des échardes quand on y passe la main. À tel point que quand l'arbre se solidifie, s'enracine et reste droit, mon visage et mon corps prennent la forme de la nature, s'homogénéisent. Je me cache derrière un rameau, et en même temps ce rameau me constitue, un peu comme les peintures du Douanier Rousseau où les animaux se fondent dans l'espace qu'ils habitent.

 

Production compagnie L’Yeuse
Coproduction Amin Théâtre / Le TAG dans le cadre d'une résidence DRAC-île-de-France
Soutiens DRAC Ile-de-France, Conseil départemental de l’Essonne dans le cadre des plateaux professionnels Attention Travaux !, Pavillon de Romainville, Théâtre Dunois, Parc culturel Michel Chartier de Rentilly-Communauté d’Agglomération de Marne et Gondoire, Cap Étoile (Montreuil), des Organismes vivants (via la Permanence Artistique et Culturelle de la Région Île-de-France), SPEDIDAM, Le Colombier (Bagnolet).