Saison 2013/2014
- Anne Monfort
et l'EDT91 - Gilles Sampieri - Préfiguration
- Bertrand Sinapi
- Jalie Barcilon
- Arthur Harel
- STRI-DANSE
Melchior Delaunay
Alexandre Fernandez
Matthieu Hocquemiller - Mohamed Rouabhi
- Anne Monfort
Falk Richter - Concordan(s)e - Edition 8
Cécile Loyer
Violaine Schwartz
Hélène Iratchet
Pauline Klein - Maurici Macian-Colet
- Karima El Kharraze
- Nebil Daghsen
- Les Rencontres Chorégraphiques
Massimo Conti
Marco Mazzoni
Gina Monaco
Yasmeen Godder
Père Faura
Iñaki Álvarez
LE 17 MAI 2014 / LECTURE – MISE EN ESPACE
© DR
Elsa Sanchez
Marc-Henri Lamande
Emmanuelle Monteil
Maxime Vambre
Maurici Macian-Colet
DANS LE CADRE DU LABORATOIRE DES AUTEURS-METTEURS-EN-SCÈNE
SYNOPSIS /
Un cabinet d’urologie. Un homme s’y présente. Il affirme au docteur être asexué et être là pour protéger sa fille, seul témoin dans un procès mené contre une secte et devenue idiote à la suite de son suicide raté dans le cadre d’une hécatombe sectaire.
Un bordel. Un homme s’y pointe, comme chaque jeudi. Il a construit sa personnalité au fil d’une vie sexuelle disciplinée. Mais la prostituée qui l’accompagne aujourd’hui est novice et n’arrive pas à sourire.
Séparés par un mur, ces cinq destins suivront des dérives insoupçonnées : une révélation divine, une farce d’amour, un apparent miracle, un accouplement monstrueux, un crime… Trois hommes et deux femmes incomplets sont en quête du morceau d’humanité qui leur fait défaut. Jusqu’où les mènera cette quête ?
NOTE D’INTENTION /
L’histoire des sociétés humaines peut se réduire à la routine d’un maçon : ce n’est qu’un enchaînement traumatique de constructions et de démolitions de murs. Le jour où nous avons compris cela, nous avons aussi trouvé une clé d’interprétation de la réalité qui nous entoure et un instrument pour créer un monde fictif, des personnages et une histoire.
Mur physique, mur moral, mur social… Le mur – bien que rarement explicité dans le texte – est en effet capital dans l’univers de Nature morte avec sexe d’ange. Il se dresse devant le personnage – devant l’être humain – pour protéger ce qu’il y a en lui de plus intime et pour l’isoler et le couper de l’autre. Il est donc bâti à la fois pour sa survie et pour son dépérissement. Pris dans ce mouvement contradictoire, le personnage en vient à dresser des remparts devant lui et à tâcher de percer les remparts de l’autre. C’est ce qu’on appelle « la guerre », d’après une définition fort classique du terme. Les personnages que nous avons composés sont toujours prêts au combat, même depuis l’accablement ou le désespoir ; chaque scène se veut la « civilisation frauduleuse d’une bataille ».
Le comique, dit-on, est une arme redoutable qui rend à taille humaine l’insoutenable. Nous avons la certitude que c’est en faisant entendre le comique subtil de ce texte que nous parviendrons à faire entendre, comme un écho à la fin de la pièce, le dernier cri de douleur et de révolte d’un être humain. Nous avons compris que ce cri-là ( qui est à tout moment au centre même de notre cible ) enferme quelque part l’appel à une nouvelle forme de résistance.