DU 03 AU 09 MARS ET DU 26 AU 28 MARS 2014 / Résidence de création

Après deux spectacles, Malcom X (1997) et Moins qu’un chien (2004), c’est à une troisième autopsie qu’est soumise l’Amérique Noire des années 60 par Mohamed Rouabhi : le parti des BLACK PANTHERS. Leur slogan, Power to The People ! le pouvoir au peuple. Lors d'un grand rassemblement, ils vont réfléchir ensemble à la manière d'inventer une nouvelle société fondée sur la liberté, l'égalité, la solidarité entre les peuples et l'abolition de toutes les discriminations : raciales, sociales et sexuelles. Inspirés par les luttes pour l'indépendance des peuples colonisés, les révolutions, le marxisme et d'une manière générale n'ayant pour seuls maîtres l'imaginaire et l'utopie socialiste, ils inspireront les combats à venir pour l'écologie, l'autogestion, le droit des femmes et des homosexuel(le)s.

Nous avons choisi de travailler à partir d'un plateau nu. Ce qui ne signifie pas qu'il est fragile et vulnérable. Au contraire, il tire sa force de la possibilité qu'il a d'être peuplé d'un instant à l'autre par des fantômes, des êtres de chair et de sang, une nature hostile ou un environnement propice à la révolte, la poésie.
Danse, théâtre, hip-hop, vidéo. L'image, le son, la musique, la lumière, tout participe au découpage de l'espace physique et mental du récit. Il ne s'agit pas ici de s'imposer des codes de représentation, une dramaturgie étriquée, mais de se réclamer de toutes les formes à la fois. Le théâtre, à l'instar de l'utopie révolutionnaire, a besoin de toutes ses forces vives...

De l’esclavage à la présidence de Barack Obama, en passant par l’émancipation des Noirs d’Amérique et la proclamation des Droits Universels du Peuple Révolutionnaire, ALL POWER TO THE PEOPLE ! est une réflexion poétique et chorégraphique à partir de ce que Jean Genet appelait « les caractères noirs sur la page blanche de l’Amérique ».
La puissance du discours et son impact émotionnel dans chacune des séquences, réside dans les choix esthétiques et dramaturgiques radicaux que nous avons construits avec Hervé Sika, en tâchant de ne jamais sortir des contraintes frontales du plateau. L’image est toujours projetée de face. Les personnages vont toujours de l’avant. Même si pour cela il leur faudra ruminer, mourir, creuser le même trou pendant des années. La révolution est en marche. La chronologie est respectée et l’histoire progresse vite pour parvenir jusqu’à nous.
Les rêves ne mènent pas toujours à la réalité. Mais ils existent. Ils sont là. Ils alimentent notre besoin de liberté. Ils sont capables, parfois, de changer le monde et l’Histoire. Le peuple, seul, est capable d’inventer un nouveau langage et de redéfinir les nouveaux contours de notre société à venir.

Production Compagnie Les Acharnés – Mohamed Rouabhi
Coproduction Le Colombier (Bagnolet)
Soutiens du Ministère de la Culture, DRAC Ile-de-France, Arcadi Île-de-France, la Compagnie MOOD RV6K, Eltho compagnie, Théâtre Gérard Philipe/CDN de Saint-Denis, la Compagnie DCA/Philipe Découflé, Canal 93,

ALL POWER TO THE PEOPLE ! Teaser 1.0 from Les Acharnés - Mohamed Rouabhi