Saison 2013/2014
- Anne Monfort
et l'EDT91 - Gilles Sampieri - Préfiguration
- Bertrand Sinapi
- Jalie Barcilon
- Arthur Harel
- STRI-DANSE
Melchior Delaunay
Alexandre Fernandez
Matthieu Hocquemiller - Mohamed Rouabhi
- Anne Monfort
Falk Richter - Concordan(s)e - Edition 8
Cécile Loyer
Violaine Schwartz
Hélène Iratchet
Pauline Klein - Maurici Macian-Colet
- Karima El Kharraze
- Nebil Daghsen
- Les Rencontres Chorégraphiques
Massimo Conti
Marco Mazzoni
Gina Monaco
Yasmeen Godder
Père Faura
Iñaki Álvarez
DU 04 AU 06 NOVEMBRE 2013 / création de texte
© Bertrand Sinapi
Pierre Megos
Amandine Truffy
Conseil artistique
Sophie Faria
Création lumière
Régie performative
Clément Bonnin
Construction décor
Régie performative
François Paniel
Production, administration
Flavia Amarrurtu
- DÉ-LIVRANCE
- Mise en scène Bertrand Sinapi
Forme performative pour deux comédiens et deux régisseurs, Dé-livrance propose au spectateur une expérience au cours de laquelle l’ensemble des décisions – décor, costumes, paroles… est confiée au hasard. Sur scène, deux comédiens, deux régisseurs, tous munis de divers dés, agissant et répondant aux mêmes règles, écrites sur un tableau noir sur le plateau. Le spectateur a en main les codes avec lesquels la compagnie joue. Il est actif dans le commentaire qu'il peut se faire du choix de ces règles et de leur traitement par les acteurs. Libre à lui de suivre le déroulement de ces actions, voire de prendre parti pour l'un ou l'autre. Les dés sont tirés sur scène, au fur et à mesure des possibilités envisagées. Une fois que le sort est jeté, nous agissons en conséquence des réponses données. Puis après avoir remis aux mains du hasard nos actions, nous lui soumettons nos pensées, questions politiques et existentielles.
À partir de ce procédé - s'en remettre au pouvoir des dés -, nous proposons un système qui pose la question du libre-arbitre, de ce qui pousse l'individu à agir ou à retenir son action. Que se passe-t-il si je me mets à obéir au hasard ? Ne suis-je pas plus libre si mes actions et mes pensées, mes choix politiques, mes choix de vie… sont déterminés par les dés plutôt que par ma psychologie, mes préférences, mes croyances, la société ou ses dirigeants ?
Le procédé adopté dans Dé-livrance nous permet d'aborder la thématique de l'action et de l'inaction par un jeu de miroir mêlant le fond et la forme. Par la forme, l'artiste dans la performance s'empare de la question de l'action en repoussant la notion de théâtralité. Dans le propos ensuite, car confier son libre-arbitre au pouvoir des dés ouvre un champ de questionnement sur le positionnement de l'individu face à la société et au monde.
Un ( bon ) coup de dés jamais n'abolira le hasard...
Face au poids de ce qui nous a été inculqué dans les recherches théâtrales - travail dramaturgique - sens du mot - respect du texte - construction narrative, peut-on inventer un ailleurs théâtral ? Jusqu'où est-on capable de se rendre dans l'incertitude de tirages qui déterminent les actions entreprises sur scène ? Qu'osera-t-on remettre au choix des dés ? Est-ce que ce sera une libération ? Ou une nouvelle prison ?
Générateur de situations absurdes, les dés ouvrent un large champ d'exploration. Nous sommes séduits par les dés, charmés par le pouvoir de divertissement du jeu. Nous cédons peu à peu à la facilité, et déléguons non seulement nos actes, mais aussi nos opinions et nos choix. A travers ce procédé, nous nous interrogeons sur ce qui déclenche ou au contraire restreint l'individu dans son action. Dé-livrance est un regard sur la question du Que faire ? Ou comment pouvons nous nous placer, chacun avec nos armes, dans un rôle actif au sein de la cité ? Le sujet qui se révèle est nos propres doutes, nos lâchetés, la difficulté d'une génération à trouver sa place dans un agir politique, la question de l'héritage des révolutions passées ou en cours - ou la tentation de s'en remettre au sort pour agir, même par l'absurde.
Production Compagnie Pardès rimonim, en partenariat avec Mothership asbl. Avec le soutien du Centre Pompidou-Metz (France), de la Kulturfabrik (Luxembourg) et du Théâtre de la Balsamine (Belgique). Avec le soutien financier de la Région Lorraine, du département de la Moselle et de la ville de Metz dans le cadre d'une convention de résidence 2010-2012. La compagnie Pardès rimonim bénéficie du dispositif d'accompagnement à la structuration 2013-2015 de la Région Lorraine et du soutien de la ville de Metz dans le cadre des résidences d'artistes en quartier.