Saison 2012/2013
- Perrine Mornay
- Anne Monfort
Sonia Willi - Festival Croatie la voici
Matija Ferlin
Saša Božić
Petra Hrašćanec - Gilles Sampieri - Laboratoire
- François Chaffin
- David Desoras
- Gilles Sampieri - Préfiguration
- Concordan(s)e - édition 7
Andréa Sitter
Frédéric Fort
Fabrice Ramalingom
Emmanuelle Bayamack-Tam - Frédéric Cellé
- Giovanni Ortega
- Les Rencontres Chorégraphiques
Habiso Heccius Pule
Hector Tami Manekehla
Gaëlle Bourges - LAMS
Aude Sabin
Manuel Ulloa-Colonia
Claire Barabes
Sidney Ali Mahalleb
David Desoras
Fernando Giestas - Focus Danse
Sonia Duchesne
Lucie Augeai
David Gernez
DU 26 AU 30 SEPTEMBRE 2012 / reprise - CRÉATION au colombier avril 2012
© Quentin Mornay
Olivier Boréel
Serge Cartellier
Jana Klein
Conseil artistique
Sophie Faria
Scénographie
Perrine Mornay
Lumière
Cyril Leclerc
Régie
Esther Silber
Administration
Groupe Duende
Collectif Impatience
28 et 30 septembre
Parcours public
W. GOMBROWICZ
Rencontre publique avec
Rita Gombrowicz
Jean-Pierre Salgas
Mari-Mai Corbel
Perrine Mornay
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- HAPAX
- Adaptation et mise en scène Perrine Mornay
NOTE D’INTENTION - par PERRINE MORNAY
J’ai découvert Gombrowicz, comme beaucoup de gens en lisant La Pornographie, d’abord à cause du titre. Quand on lit le Journal, on est à la fois face à la figure de l’auteur et face à l’insolence de son écriture.
Gombrowicz remet du jeu et de l’informe là où tout semble figé et institué. Il se répète, s’acharne, se contredit, se moque de lui, des autres aussi - pas mal - avec la pudeur des gens lucides qui n’ont rien à cacher. Il y a de l’émotion dans ses pensées qui veulent se débarrasser des idées reçues, des consensus mous et embourbés, sans que jamais ça ne devienne une pose.
C’est, pour les acteurs, une base de travail ouverte aux fantasmes sur l’incarnation et le rapport au public. J’avais envie de remettre de l’informe dans l’idée de l’interprétation.
Partir du flot de ce journal me permettait d’imaginer un spectacle sans le soumettre à la finalité d’une forme prédéfinie : être prêt à rater, à ne pas faire tout entendre, à ne pas arbitrer entre les images et le texte.
Dans Hapax, tout se défait tout le temps, tout se cherche en permanence et le point final n’est jamais sûr... C’est ça qui est beau : ne pas se soucier du résultat.
La Critique en parle- par Mari-Mai Corbel (http://corbelmarimai.wordpress.com/)
Perrine Mornay qui vient des arts plastiques et a plutôt travaillé la performance, dans HAPAX, met le théâtre au service de cette sensibilité, montrant par la même occasion tout le dérisoire du “théâââtre”. Point d’incarnation mais une recherche sur le clown et un “hyper jeu”. Déformation de voix et du corps, parodie de figures gombrowiczienne obsédante de la jeune fille sportive et moderne, caricature tendre de l’auteur vieillissant et malade… Serge Cartellier, Jana Klein et Olivier Borréel se glissent dans les formes ludiques d’expression qu’ils ont trouvées, y injectant leurs présences un iota décalées, parce que vivantes. Ça déborde. Ils ne cherchent pas nous faire croire à l’apparition d’un personnage mais jouent la lutte entre la forme et leur propre existence.
Du Journal, Perrine Mornay a choisi avec un esprit de concision assez fou quelques passages brefs qui synthétisent les thèmes de prédilection de cet auteur aux oeuvres aussi bizarres qu’ironiques : l’inachèvement de la jeunesse qu’il nomme l’immaturité, la laideur de la beauté formelle, le ridicule de la poésie écrite dans l’intention de faire de la poésie, le grotesque de la fraternisation avec la nature ou les classes inférieures ou encore avec la jeunesse, la guerre entre le semblant et la vérité, la vérité chez Gombrowicz n’existant pas en soi mais dans le jeu des ambivalences. Toute la complexité de cette pensée est condensée et confrontée aux paradoxes de l’acteur. Au coeur de cette pensée, la critique de la poésie écrite comme de la poésie que Gombrowicz compare à un “produit de synthèse chimique”. C’est sans doute cette distance à l’égard de la forme strictement poétique qui lui doit de n’être plus très en vogue, tant elle peut, appliquée au roman ou au théâtre, mettre à mal bon nombre des productions contemporaines.
Une production de la Cie Maisencorepourquoipas / Collectif Impatience (production déléguée : Groupe Duende / Collectif Impatience). Avec l'aide à la production d'Arcadi et le soutien de la SPEDIDAM. Avec le soutien du Festival 360, de l'APRC Port Royal des Champs, de l'Institut Polonais, de Ramdam à Sainte-Foy-lès-Lyon, de la Générale Nord-Est, de Lilas en Scène et d'un accueil résidence d'essai à la Ferme du Buisson - Scène nationale de Marne la Vallée. Avec le soutien de RAViV (Réseau des Arts Vivants en Île-de-France), dans le cadre du projet Partage d'espace(s) de travail et de répétitions. En coréalisation avec Le Colombier (Bagnolet).
Parcours Public / Autour de l'oeuvre de W. Gombrowicz
Vendredi 28 à l’issue de la représentation
Une proposition de Christophe Givois / metteur en scène et co-fondateur du Collectif Impatience, qui a pour but de promouvoir les spectacles des 3 metteurs en scène associés (Olivier Boréel, Christophe Givois et Perrine Monay) et de proposer des évènements communs. Chaque création est accompagnée de performances “critiques”, sorte de réponse faite au spectacle en cours. Pour Hapax, Christophe Givois répond sur le plateau par une performance à base de rock, de poésie et de vodka.
Dimanche 30 à l’issue de la représentation
Rita Gombrowicz / romaniste et théoricienne de la littérature française
Jean-Pierre Salgas / critique et professeur d’Histoire et Théorie des Arts
Mari-Mai Corbel / critique de théâtre
Perrine Mornay / metteur en scène