Saison 2011/2012
- Noël Casale
- Marc-Henri Lamande
- Vincent Berhault
- David Desoras
- Camille Ollagnier
- Daniel Dobbel
- Pascal Tagnati
- Mario Batista
- Frédéric Mauvignier
- Christine Guênon
- Jamais Vu! - édition 6
Lígia Soares
Sofia Fitas
Elizabete Francisca
Teresa Silva - Monica Mojica
- Laure Giappiconi
- Concordan(s)e - édition 6
Louise Desbrusses
Stéphanie Moitrel - Melchior Delaunay
- Perrine Mornay
- Anne Monfort
- Giovanni Ortega
- Stéphane Els
- Les Rencontres Chorégraphiques
Marjana Krajac
Iris Erez
Janet Novás - Entrez dans la danse
Pierre Doussaint
Arthur Harel
Leïla Gaudinbr>Lucie Augeai
David Gernez
Du 24 au 28 Septembre 2011 / CRÉATION
© Bruno Steffen
Louise Chirinian
Création sonore-lumières
Marc Roques
- LA CHAIR DE L'HOMME - DIAGONALE 1
- De Valère Novarina
- Conception et interprétation Marc-Henri Lamande
- Edition P.O.L
La chair de l’homme fait apparaître 3171 personnages et nomme Dieu 429 fois. Ce livre s’ouvre sur un repas où le monde est mangé. Il utilise 2587 des 6912 verbes de notre langue, soutient que notre chair c’est le langage et entend que le messie c’est la parole. Au centre, sous l’amandier, se tient l’Enfant Infaillible...
« Le corps : surface d’inscription des événements, lieu de dissociation du Moi, volume en perpétuel effritement. »
Michel Foucault
Note d'intention
Marc-Henri Lamande propose un seul en scène d’une heure vingt qu’il intitule « diagonale 1 » car des centaines d’autres diagonales sont possibles. C’est un hymne à l’enfance dans ce qu’elle a de profond, de tonique et de radical. Il joue de tout, des thèmes les plus sérieux comme des plus ridicules, il n’y a pas de petites questions, tout est question : l’heure, le temps, la mort, Dieu, l’histoire, la mathématique, la fable, le destin de l’homme, le sommeil, le rêve, toute nourriture, la métaphysique, l’amour, le sexe, l’éducation, la maladie, la santé, la résurrection... tout y passe !
Visage au blanc cagoulé, gants blancs, vêtu de noir, l’acteur, ou plutôt le passeur de verbes, n’est plus qu’un ludion à l’œsophage rempli de souffle, point d’appui au centre des choses et se défendant de fusionner à ces choses. Le corps vivant de l’acteur est en tension entre matérialité et fantasmatique.
Il incarne plus d’une cinquantaine de personnages qu’il invente : l’acteur Vanito- Vanity, le Ministre Testiquet, le fils adoptif du député renouvelé, Mme Sperme, Jean Jocassier, Jean Polycorps, la femme de récidive, Jeanjean Réaud, Firmin Trophique, l’Enfant Scénique, l’enfant au cerveau bleu... pour parler au monde du monde.
Une fois devenu Jean Tripode, il descendra même accompagné de sa sœur dans l’antre où se trouve le crâne d’Adam et conversera directement avec Dieu et deux ou trois professeurs de solitude.
Comme Artaud et Céline, Novarina a le même rapport halluciné au corps et au corps de l’écriture. C’est l’écriture de l’infini, l’anorganique. Pour Bataille, l’animal commence avec sa bouche.
Production En Votre Compagnie.
Coréalisation Le Colombier (Bagnolet).
Avec le soutien du Théâtre des Pipots, Boulogne-sur-mer.
Le spectacle a été créé au Théâtre des Pipots/Boulogne-sur-Mer en février 2010, puis repris en octobre dernier au Théâtre de L’Epée de Bois (Cartoucherie de Vincennes) dans le cadre du festival Un Automne à Tisser.
Du 30 septembre au 2 Octobre 2011 / REPRISE - CRÉATION AU COLOMBIER EN 2000
© Delphine Ogihara
- LE COLONEL SUSPICIEUX
- Écriture et interprétation Marc-Henri Lamande
- Scénographie et création musicale Marc Roques
- Editions L'Harmattan
- LE COLONEL SUSPICIEUX est un khatchkar.
Au dessus d’un colonel, il y a un général, au dessus d’un général, un général une étoile etc. Au dessus de quelqu’un il y a toujours quelqu’un et au dessus de tous les ludions opère la machine internationale de l’argent et de la guerre. C’est exactement la position d’un prolétaire qui donnerait son avis sur un événement lu dans le journal : une idée du vide absolu.
Le colonel dit tout ce qu’il pense parce qu’il est colonel. Il a été élevé à ça. Quand il parle, on écoute. Il en a long à dire. Il a des idées là-dessus. Il vide son sac. Il sent que quelque chose est proche : une libération de son état. Qu’aurait-il été s’il n’avait pas été colonel ? Poète messiaque peut-être ?
En parlant il parvient pour la première fois de sa vie au lyrisme total. Cette transe conditionnée par sa constante mission en font un visionnaire. Après avoir réglé les problèmes de la France et aussi ceux de sa mère et de sa sœur, après être repassé par son enfance, après avoir servi son pays, il se trouve en face de la vie. Mais cette fraîche et tardive intimité sera débordée par la France d’aujourd’hui.
Production En Votre Compagnie.
Coréalisation Le Colombier (Bagnolet).