Saison 2000

DU 19 AU 29 SEPTEMBRE 2000 / Création de texte

Du mardi au vendredi à 20h30
 
 

 
D’après la pièce Gof de l’auteur dramatique albanais
Anton Pashku

Traduction
Christiane Montécot
Maison Antoine Vitez

Et des extraits de textes de
Robert Anthelme, Eqrem Basha, Paul Celan, Enzo Corman, Stig Dagerman, René Daumal, Louise Doutreligne, Marguerite Duras, Adel Hakim, Mike Leigh, Pavese, Fernando Pessoa, Juan Radrigan, Noëlle Renaude.
 
 
En coréalisation avec Le Colombier, la Cie L'Élan bleu et l’ensemble instrumental Espace & Mouvements présentent
 
FIÈVRE
De Olivier Pujol et Gilles Szafirko
 
 

En juillet 98, à la demande de l’ensemble instrumental Espace & Mouvements, l’Elan Bleu Compagnie a présenté une petite forme théâtrale réalisée en une dizaine de jours autour du texte d’Anton Pashku, auteur du Kosovo décédé en 1995, dans le cadre d’une manifestation privée qui regroupait de jeunes créateurs (plasticiens, musiciens, comédiens) dans un site particulier.
La rencontre de ces deux compagnies, et la particularité du projet artistique de Fièvre, de se dérouler dans un lieu insolite, permettait d’explorer de nouvelles possibilités théâtrales en associant leurs deux univers. Ce qui a conduit la compagnie l’Elan Bleu a investir pour l’occasion, un site industriel sur l’agglomération de Cherbourg : c’est à l’IN SITU, lieu éphémère, à Querqueville, que sera présenté Fièvre.

 

THÈME

Deux alpinistes rescapés d’une expédition et prisonniers de la tourmente, trouvent refuge dans un abri improbable de montagne, en pleine tempête de neige.
L’attente insoutenable met progressivement à jour, ou parfois à leur insu et de façon figurée, l’hypocrisie de leurs comportements et l’angoisse de leurs rapports face à la menace extérieure.
Ils sont gagnés par la fièvre. Une fièvre des corps et de l’esprit qui les entraîne dans un déversement de paroles et de mouvements. Seule réponse à la peur. Peur de l’engagement ?
Fièvre est avant tout le drame d'une parole allégorique par laquelle est créée une atmosphère d'attente, de tension et d'anxiété. Fièvre est sans doute très proche de l'univers de Beckett. Mais alors que dans En attendant Godot, l'attente se fonde sur l'absurde, dans cette pièce, l'attente est celle d’individus prostrés qui se voilent la face mais sont parfaitement conscients des signes précurseurs du déclenchement d’un cataclysme annoncé (comme ceux de l’intolérance ou de la montée de l’extrémisme). En ce sens, la pièce est plus proche de l’œuvre d’Edward Bond, agitée de bout en bout par les questions que tout homme moderne doit se poser devant l’histoire : “comment rester humain quand l’inhumanité rôde encore aujourd’hui devant chacune de nos portes?”.
Le drame de Fièvre est construit à partir de fragments épars d'une mosaïque de textes contemporains comme dans un tableau abstrait où domineraient les signes d'inquiétude et de tension dramatique, et où l'humour arrive comme un souffle salvateur.

 

Production Cie L'Élan bleu
Coproduction Théâtre de Cherbourg Scène National